Christine Perrin a fait sonné le portique de détection de métaux au parloir de la prison de Lannemezan à cause de clés USB nichées dans son vagin.
Cela s’est passé en septembre dernier : Christine Perrin rendait visite à son ami Philippe Bonnamy, condamné à une peine de 15 ans pour vol avec violence en février 2010 qu’il purge à la centrale de Lannemezan (Tarbes, dans les Hautes-Pyrénées).
Seulement la visite au parloir de la prison ne se passe pas exactement comme prévu : lorsqu’elle passe sous le portique de détection de métaux, ce dernier sonne. Dans son sac à main, les gardiens n’ont trouvé que deux flacons de 25 cl contenant du whisky. Pourquoi un tel vacarme ? Parce qu’à la demande de son compagnon, la visiteuse avait introduit deux clés USB dans son vagin, persuadé qu’il était qu’elles ne seraient pas détectées.
À la question de la présidente du tribunal sur l’usage de ces clés USB, Philippe Bonnamy n’a eu d’autres motifs que de s’intéresser à l’informatique et de vouloir stocker des données personnelles. Mais après avoir vécu deux évasions et cinq années à l’isolement, cette histoire de clés USB lui semble suspecte. Pour le procureur Puyo, la question est entière : «On sait que des clés USB entrent et sortent des prisons mais celles-ci auraient pu servir à échanger des plans de la prison ?»
Au final, le détenu prendra deux mois de plus sur son compte de condamnations fort de 11 lignes tandis que sa compagne, au casier vierge, se verra pénalisée d’une somme de 1.000 €.