Si, il y a un an, on nous avait dit que les avancées de la technologie grand public seraient aussi terrifiantes, nous n’aurions pas hésité à répondre que l’utilisateur déterminait la manière dont était utilisé l’objet. Nous aurions dit qu’il ne fallait pas avoir peur de la technique dans la mesure où elle restait contrôlable, nous aurions avancé que seul l’emballement déraisonné des machines était à craindre, phénomène qui n’arrivait finalement pas si souvent que cela – et encore moins avec les technologies du quotidien. Hélas. Tout ça, c’était avant Google Glass.
Google Glass. Cela fait bien longtemps que la technologie n’avait pas fait aussi peur. Non pas l’usage que l’on pourrait en faire, non pas ce qu’elle deviendra une fois répandue, mais bien ce qu’elle est en elle-même : un profond vecteur de perspectives plus dramatiques les unes que les autres. Avant de tenter une explication du pourquoi, il nous semble nécessaire de comprendre le comment – comment Google s’est construit et comment cette construction a abouti au projet Glass.
« Quand une marque parvient à s’incarner dans le vocabulaire, c’est un signe profond de son impact sur le quotidien. »
Si l’on dit « Google » à quelqu’un aujourd’hui, il pensera en premier lieu à la recherche. Le verbe googliser, to google en anglais, a même fait son apparition dans la langue depuis bien longtemps, signifiant peu ou prou « faire une recherche sur Internet ». Quand une marque parvient à s’incarner dans le vocabulaire, c’est un signe profond de son impact sur le quotidien. Et cela, Google l’a très bien compris depuis 1998 et la montée en puissance exponentielle de son moteur de recherche.
D’ailleurs, très vite après le lancement de Google, les projets se sont multipliés. Beaucoup sont morts dans l’oeuf, beaucoup d’autres sont devenus des références dans leur domaine : Gmail pour les courriers électroniques, Chrome pour naviguer, Agenda pour organiser son emploi du temps, Traduction pour tricher en contrôle d’allemand, Maps pour se diriger, Youtube pour regarder des vidéos de chaton… Si vous n’utilisez pas ces services quotidiennement, tous ces noms vous disent au moins forcément quelque chose. En un peu plus d’une dizaine d’années, on ne peut que reconnaître que Google est devenu une sorte d’Amazonie plantée au beau milieu du paysage virtuel.
Mais alors pourquoi rester dans le cadre très fermé de l’ordinateur, pourquoi rester dans ce monde numérique, pourquoi ne pas voir plus loin ? À ces questions, Google a eu une réponse et en 2007 naquit Android, système d’exploitation mobile qui équipe aujourd’hui plus de la moitié des smartphones vendus dans le monde. Vous ne le savez pas forcément, mais s’il n’est pas un iPhone ou un Windows Phone, votre smartphone, gratuit avec un forfait et jusqu’à 650 euros dans le commerce, tourne sûrement sous Android. Après avoir été dans chaque ordinateur, Google est désormais, indirectement, dans chaque poche.
Evidemment, le petit robot n’est qu’une étape et d’autres projets sont en cours. Android@Home qui vise à équiper les maisons du futur en produits issus de la domotique, les Google Autonomous Cars, ces voitures-robot à l’essai qui conduisent sans avoir besoin de vous et bien entendu, les Google Glass, ces lunettes qui intègrent dans le coin supérieur droit de votre champ visuel un petit écran commandé par la voix et une caméra pouvant enregistrer tout ce que vous voyez. Bref, un rêve de gosse pour tous les technophiles ayant baigné dans la science-fiction de la deuxième moitié du XXe siècle.
« Google est en croisade contre tout ce qui ose entrer dans son Axe du Mal – lisez, contre tout ce qui va à l’encontre de ses intérêts. »
Le mieux dans tout cela ? Les produits proposés par Google sont le plus souvent gratuits et portés par un idéal défini par le slogan de la firme : « Don’t Be Evil », Ne Pas Être Méchant. Google pratique l’open-source, Google propose le meilleur sans réclamer d’argent, Google fait des doodles rigolos presque tous les jours, Google s’élève contre la censure, contre les firmes remettant en cause la neutralité du net, contre la Chine et sa muraille virtuelle, Google cherche à alimenter en énergie ses data-centers avec des champs éoliens… Bref, Google est le chevalier blanc d’Internet. Et comme tout chevalier blanc à l’ère du néo-libéralisme, il est en croisade contre tout ce qui ose entrer dans son Axe du Mal – lisez, contre tout ce qui va à l’encontre de ses intérêts.
Mais pourquoi est-il si gentil ?
Les paragraphes précédents se contentaient de faire une brève topologie de la partie visible de Google, celle que tout le monde connaît et côtoie. La première couche de l’iceberg juste après avoir plongé, répond en partie à notre intertitre : non, Google n’est pas une entreprise philanthropique. Google n’est même pas, en premier lieu, une entreprise que l’on peut ranger dans la case « nouvelles technologies », malgré sa place au NASDAQ. Google est avant toute chose une agence de publicité, peut-être la plus importante du monde. Tous les projets annexes ne sont que des conséquences de cet axiome et répondent à la question suivante : « Comment pourra-t-on afficher toujours plus de réclame ? » La gratuité des services apparaît donc comme le premier pas dans cette direction : rappelez-vous, sur Internet, si vous n’êtes pas le client, vous êtes le produit.
Google fiche, Google répertorie, Google vous classe, vous scrute, vous détaille. Google n’oublie rien et sait tout. D’ailleurs, vous utilisez maintenant son navigateur. Plus aucune de vos actions sur Internet ne lui est étrangère. Vous utilisez son système d’exploitation mobile, son Google Maps sur Android, vous n’avez pas décoché la case « envoyer des informations anonymes à Google pour nous aider à améliorer le service » : Google enregistre vos parcours, vos goûts, vos sorties. Imaginez l’aubaine, le désir de tout publicitaire : connaître tellement bien sa cible qu’elle lui envoie, au moment le plus opportun, la publicité la plus adéquate possible.
D’ailleurs, il est très intéressant de noter que depuis le lancement de son réseau social, face à son insuccès, Google concentre ses autres services autour de lui et contraint sa base d’utilisateurs à en faire usage. Vous avez une adresse Gmail ? Vous avez aussi un compte Google +. C’est comme si l’on vous ouvrait un compte Facebook en même temps que l’on vous remettait un pin’s de Mark Zuckerberg : désormais chez Google, tout vient en pack. Commenter une application du Play Store pour Android ? Cela se fait avec Google +. Recommander un lieu sur Maps, partager des photos avec Picasa… toujours Google +. Bien souvent, on vous demandera maintenant, quand vous irez sur Youtube avec votre vieux compte, de l’associer avec le réseau social. Tout cela pour une raison : contrairement à Facebook qui les tolère et Twitter qui les encourage, Google + refuse les pseudonymes.
Bien entendu, libre à vous de vous nommer Jean Moulin, mais si vous choisissez de vous travestir sous une identité virtuelle, Google fermera tout simplement votre compte. Jusqu’à nouvel ordre : malgré des promesses de réouverture « sous deux semaines », la plupart des comptes sont restés fermés plusieurs mois, empêchant les utilisateurs d’accéder aux fonctionnalités avancées des autres services.
Pourquoi cette intransigeance ? Il manquait une pièce maîtresse à toute cette accumulation de données : votre vrai vous. Pas celui que vous cachez derrière les artifices du virtuel, non, votre identité sociale, le tréfonds de votre âme. Google + est la clef de voûte d’une entreprise de confection d’un profil psychologique du consommateur potentiel. Qu’on se le dise : Google vous connaissait bien, avant. Désormais, il sait rattacher ces données à qui vous êtes réellement, passant d’une personne virtuelle à une personne physique. Centraliser toutes les informations collectées par tous les services de Google en un seul et même lieu, Google +, voilà la façon la plus productive et la plus efficace d’affiner le recoupement des données des utilisateurs.
Reconnaissons tout de même aux esprits derrière ces manigances un génie maléfique : tout cela a été fait avec la plus grande subtilité. D’abord, il fallait devenir leader sur deux secteurs qui seront toujours essentiels, quel que soit le développement d’Internet : la messagerie électronique et la recherche sur le web. Pensez à Kafka travaillant cyniquement dans les assurances, car les hommes seront tous amenés à mourir et vous voyez très bien comment Google a construit sa stratégie : il fallait comprendre quel secteur du virtuel deviendrait le plus essentiel à long terme. Coup de génie. Jouer finement, cela a impliqué de respecter pendant quelques années le Don’t Be Evil déjà évoqué et la plus grande partie des utilisateurs des services de Google a été séduite à cette époque par l’offre révolutionnaire et gratuite proposée par le géant en devenir.
Ce n’est que petit à petit que les mailles du web se sont refermées sur les utilisateurs : trop habitués à Google Search, des milliers de courriels archivés sur Gmail, des Agendas partagés avec tous les collègues, des photos pour la famille sur Picasa, Maps devenu le remplaçant des cartes Michelin… L’engrenage a mis longtemps à se mettre en branle et Google a forcé ses utilisateurs à l’unification des services par des étapes suffisamment subtiles pour passer inaperçues : dans la balance du confort, chaque désagrément ajouté au fil du temps ne pesait pas assez lourd pour amener l’utilisateur à chercher des alternatives. Et voilà constitué, petit à petit, année après année, maillon après maillon, l’organe chargé de répertorier l’histoire complète de votre vie.
Google Glass : du virtuel au réel
Mais tout ce que nous venons d’énumérer, personne intéressé un peu par les technologies grand public ne l’ignore. Et il ne sert à rien de réécrire tout ce qui a été dit sur ce Big Brother supra-étatique en puissance, de la recherche contextualisée au récent Google Now. Quand on a toutes les informations sur une grande partie de l’humanité, il faut faire un pas de plus, nécessaire : pas de pub sans panneau de pub. Google avait déjà le panneau publicitaire le plus grand jamais conçu, Internet, il a désormais réussi à le délocaliser dans vos pantalons : voilà très probablement le but véritable et à demi-avoué d’Android.
Non, Google n’est pas un défenseur de la liberté, des logiciels open-source et du développement altruiste : avec son système d’exploitation mobile, Google a permis aux constructeurs de proposer des smartphones de l’entrée de gamme au plus haut de gamme afin d’équiper des centaines de millions de clients. Pas de discrimination : du RMIste qui renouvelle son forfait bloqué avec un Galaxy Ace à 10 € au technophile qui ne jure que par des modèles à plus d’un demi-SMIC, Android est dans toutes les poches, celles des jeans Celio, celles des costumes Kenzo.
Le rêve de Google n’est pourtant pas encore parfait et ce n’est pas pour rien que nous avons évoqué à demi-mot le troisième épisode de la série d’anticipation anglaise Black Mirror, intitulé sobrement The Entire History of You – L’histoire complète de votre vie. Dans ce court-métrage, le créateur de la série, Charlie Brooker et Jesse Armstrong, ont imaginé un futur très proche où il serait courant d’avoir un implant sous l’oreille vous permettant d’enregistrer dans une petite mémoire de stockage tout ce que vous voyez et tout ce que vous entendez. La fiction montre une hypertrophie incarnée dans le réel de la tristement célèbre Timeline de Facebook, cet outil qui retient toute votre présence virtuelle depuis la création de votre compte.
Transposez cela à votre vie quotidienne, et vous aurez la base d’un scénario mélangeant horreur et science-fiction, qui pose des milliers de questions que notre humanité espère ne pas avoir à se poser de si tôt : intimité, vie privée, légalité, conséquences d’un impérissable souvenir, droit à l’oubli, importance du pieu mensonge comme ciment d’une relation saine… bref, un abîme. La critique a salué le génie visionnaire de Brooker et du scénariste Jesse Armstrong lors de la diffusion en décembre 2011 de cet épisode, quelques semaines avant l’apparition de la Timeline de Facebook : on était loin d’imaginer qu’ils auraient aussi entrevu la première étape de la réalisation d’un tel cauchemar… C’était sans compter sur Google.
« La publicité dans l’oeil, voilà l’enfer, voilà l’humanité à laquelle rêve Larry Page. »
Après la publicité géolocalisée et affinée, il fallait aller encore plus loin : faire en sorte que cette publicité puisse s’afficher tout le temps, directement sur le coin de votre œil. Cet encart permanent, dans le champ de vision, géolocalisé et parfaitement au courant de vos désirs, vous connaissez son nom : Google Glass. La simple évocation de cette possibilité devrait faire retentir tous les signaux d’alarmes, d’autant plus que cette fois, Google communique sur son produit en se moquant éperdument de ses premiers clients : pour avoir le droit d’acheter un exemplaire de test (à 1500 dollars tout de même), il faut être celui qui en a fait la meilleure publicité virale sur les réseaux sociaux. Admirez la perversité d’une firme qui recrute les élus ayant le droit de passer commande sur la base d’une évangélisation d’un produit… que les dits élus n’ont donc jamais touché – leur opinion est forgée sur des vidéos de présentation, de la communication, des pages descriptives, autrement dit rien.
Déjà les défenseurs enjoués du Big G exultent et déjà répondent-ils « nous ne sommes pas bêtes, nous mettrons des adblocks, comme d’habitude », déjà se sont-ils fait avoir par le Grand Sophiste en imaginant que la bidouille du technophile sera le cas général de l’utilisateur, et déjà Google prépare-t-il le terrain en bannissant ces petits logiciels d’intérêt public de son Play Store.
« Google Glass franchit également la ligne de la légalité dans la mesure où l’objet permet une soumission de l’espace public à une entreprise privée. »
Comme à chaque fois que l’enfer n’est pavé que de mauvaises intentions, c’est déjà infâme, mais ce n’est pas le pire. Nous avons commencé par évoquer les motivations du géant – ce n’est pas pour autant que les fonctionnalités de l’appareil sont meilleures. Et c’est précisément pour cela qu’après avoir franchi la ligne rouge dans le domaine de l’intrusion publicitaire, Google Glass franchit également la ligne de la légalité dans la mesure où l’objet permet une soumission de l’espace public à une entreprise privée. Sans entrer dans les détails techniques, puisque d’autres l’ont très bien fait avant nous, Google Glass, c’est la possibilité à portée de voix d’enregistrer, de filmer et de photographier tout ce que vous voyez. Mark Hurst a très bien détaillé le problème fondamental sur son blog. Car outre les problèmes de légalité que cela pose, il faut savoir que tout ce contenu enregistré par les utilisateurs pourra servir à Google. Et cela, en plus de briser tout rêve d’intimité du porteur des lunettes, viole entièrement l’espace privé de toute personne que ce porteur puisse être amené à croiser. Permettons-nous une citation de monsieur Hurst, qui décrit parfaitement la situation absurde à laquelle nous faisons référence :
« L’aspect [technique] le plus intéressant est que toutes les actions d’indexation, de tag et de stockage pourraient être enclenchées sans que l’utilisateur des Google Glass ne le demande. Chaque vidéo prise par des Google Glass, prise n’importe où, pourra être stockée sur les serveurs de Google où du post-processing pourra être fait (reconnaissance faciale, transposition de la parole en texte etc.) à la demande de Google… ou de n’importe quelle entreprise ou agence gouvernementale, à n’importe quel moment a posteriori. […]
A partir de maintenant, à chaque fois que vous serez à portée d’une paire de Google Glass, tout ce que vous ferez pourra être enregistré et téléchargé sur les serveurs dans les nuages [NDLR : voir la définition du cloud-computing] de Google et stocké ici pour le restant de vos jours. Vous ne saurez pas que vous avez été filmé et même si vous le savez, vous n’aurez aucun moyen de protester.
Voilà l’expérience que proposent les Google Glass. C’est l’expérience à laquelle nous devons réfléchir. La fonctionnalité la plus importante avec les Google Glass n’est pas liée à l’expérience de l’utilisateur – elle est liée à celle de tous les autres. Être un citoyen dans un espace public : c’est cela qui va changer. »
Ces mots auront le mérite de jeter un froid. Tout cela n’est pas de la science-fiction ni un scénario catastrophe imaginé par d’aigris marabouts anti-progrès. Tout cela est techniquement possible et comme Sergey Brin a déjà porté ses Glass en public, cette nouvelle expérience de l’espace a théoriquement déjà commencée pour des milliers de citoyens. Si l’on voulait forcer le trait, on imaginerait sans mal des possesseurs de Glass se faire agresser par des badauds qui n’avaient simplement pas l’envie de se savoir filmés – qu’ils l’étaient ou non n’est même plus la question. On imagine des insultes et de la violence, des lunettes fracassées, des bars, restaurants et boîtes de nuit interdisant les Google Glass dans leur enceinte pour éviter l’animosité des clients.
Et le pire dans tout ça ? Le citoyen que l’on trouverait assurément et légitimement coupable de violence envers un possesseur de Google Glass est, lui aussi, en droit de jouir de son image. Il est en droit de refuser que Google stocke sa vie parce qu’il s’est retrouvé sur une place, à un café, avec des amis, sur la plage, à la montagne… bref, hors de chez lui. Et avant que le Léviathan ne légifère, tout cela sera encadré par un vide juridique, sponsorisé par Googleland.
« Dans l’état actuel de la loi, le danger que représente cette technologie n’est même pas encore palpable au quotidien qu’il ferait frémir les plus pessimistes de nos grands écrivains d’anticipation. »
Avec Google Glass, la firme a dépassé l’intrusion dans la vie privée, débattue depuis la création d’Internet, pour arriver à un monstre bien pire : le contrôle permanent et omniscient de l’espace public par une entreprise privée. Libre après, comme Mark Hurst l’envisage, aux gouvernements ou aux firmes de monnayer ce précieux contenu. Nous ne sommes plus à une ignominie près. Google sait pertinemment ce qu’il fait : après avoir été l’un des plus grands architectes du paysage du web tel qu’on le connaît, l’ultra-libéral qui a perdu son âme depuis bien longtemps maintenant veut changer le monde réel, en faire un espace compris entre publicité et culte de sa propre omniscience. Argent et contrôle…
Députés, euro-députés, juristes, ministres et surtout, citoyens : rejeter Google Glass dans les limbes des esprits malins ayant permis son existence est un devoir, sinon moral, au moins politique – si ce terme correspond toujours à l’organisation d’un vivre ensemble. Dans l’état actuel de la loi, le danger que représente cette technologie n’est même pas encore palpable au quotidien qu’il ferait frémir les plus pessimistes de nos grands écrivains d’anticipation – alors anticipons, usons de la loi pour encadrer l’avenir de l’objet. On a lu depuis longtemps que le règne de la caméra de surveillance arriverait, mais avait-on imaginé que l’homme puisse être lui-même son propre outil de contrôle, l’artisan de son propre enfermement ? Google Glass n’est pas « une technologie de plus », n’est pas un outil qui améliorera le confort de l’occidental aisé : c’est peut-être la boîte de Pandore la plus terrifiante de ces 30 dernières années, bien plus destructrice qu’une bombe, autrement plus perverse que toutes les manigances consuméristes qui n’avaient pour objectif que de vendre. Définitivement monstrueuse et opposée à l’idée même de République, gardons-nous de l’ouvrir si nous ne pouvons la contrôler.