L’escroquerie, surnommée « vishing », aurait déjà fait 1 500 victimes. Voici comment l’éviter
Les Français sont avertis de se méfier d’une nouvelle escroquerie téléphonique appelée « vishing », dans laquelle des appelants criminels tentent de prendre le contrôle de votre compte bancaire.
‘Vishing’ est la version téléphonique du ‘phishing’ (dans lequel les fraudeurs opèrent par SMS ou e-mail), et vient des mots ‘voice’ et ‘phishing’ (appelé ‘hameçonnage‘ en français).
Les appelants frauduleux commencent généralement par « avertir » la victime d’une « activité suspecte » sur son compte bancaire. La victime est poussée à tomber dans le piège des criminels et à partager des informations personnelles pour « valider » les transactions.
Les appelants chercheront parfois à rassurer la victime sur son authenticité en partageant son nom, sa date de naissance, son adresse postale ou d’autres données personnelles.
Jusqu’à 1 500 victimes potentielles ont déjà été identifiées.
Une victime, chef d’entreprise, a déclaré au journal Le Parisien qu’elle était « devenue paranoïaque parce que quelqu’un s’est introduit dans mes comptes avec un seul appel téléphonique de 20 minutes… c’était comme si j’avais été cambriolée ».
Jean-Jacques Latour, directeur de l’expertise cybersécurité au service gouvernemental d’aide aux victimes en ligne cybermalveillance.gouv.fr, a déclaré : « Chaque victime risque un vol de plusieurs milliers à plusieurs dizaines de milliers d’euros ».
Cybermalveillance.gouv.fr a été créé en 2017 et a enregistré depuis 600 000 demandes d’aide de victimes de cybercriminalité. Il fournit des techniques d’aide, d’assistance et de prévention pour aider les particuliers et les entreprises à éviter les cyberarnaques.
Comment éviter d’être victime
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Restez attentif à l’heure. M. Latour a déclaré que ces tentatives de fraude ont généralement lieu « le week-end ou le vendredi soir afin d’éviter tout [real] vérification de votre banque ».
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Ne donnez jamais de données bancaires personnelles de toute nature par téléphone, SMS ou par e-mail.
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En cas de douteou un message sur une activité frauduleuse, il vous est conseillé d’appeler votre banque en toute autonomie, sur un numéro que vous aurez vous-même composé.
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Ne donnez jamais de détails personnels sans être sûr à 110 % que la demande est authentique.
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N’oubliez pas que votre banque ne vous demandera jamais pour confirmer des détails personnels ou des données d’identification par SMS, e-mail ou téléphone.
Le Parisien rapporte qu’un numéro de carte de crédit vaut actuellement entre 2,50 et 20 € sur le dark web, tandis que des coordonnées bancaires entières sont vendues entre 80 et 120 € chacune. De nombreux détails sont également vendus sur l’application de messagerie cryptée Telegram, a-t-il déclaré.