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À la une Cinéma Culture

Cinéma : l’art du générique

Simon BornsteinPar Simon Bornstein23 janvier 2023
Cinéma : l’art du générique
Cinéma : l’art du générique
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Le point commun entre tous les films à l’affiche cette semaine ? Ils comportent fatalement un générique, quel que soit leur genre. Le générique, une convention qui d’obligation légale est devenue un art graphique à part entière. Les cinéastes comme les spectateurs n’y accordent pas toujours l’attention qu’il mérite… mais comme on adore ça chez 42mag.fr, on vous fait partager nos vues sur le sujet !

La salle se remplit peu à peu dans le brouhaha. Confortablement installé dans votre siège intérieur cuir à 15 euros du Pathé Wepler, vous attendez patiemment que le bas-peuple s’entasse dans les rangées ingrates, un sourire narquois sur votre visage d’odieux parvenu. Les lumières s’éteignent, et c’est parti pour une demi-heure de bandes-annonces tonitruantes et de publicités qui viennent titiller l’homo œconomicus qui sommeille dans votre larfeuille. Une fois décérébré par le spectacle du capital projeté en 4K, les cinémas Gaumont-Pathé sont heureux de vous présenter votre film. Le silence et le noir tombent sur l’écran, avant que n’apparaissent un instant plus tard les logos animés de la production, suivis des premiers cartons-titres.

« Vous n’êtes peut-être qu’un vieux con, mais résultat des courses, vous avez loupé le générique et vous devez maintenant lutter pour entrer dans le film. »

À en croire votre voisin de droite, c’est le moment idéal pour ouvrir un paquet de chips et glousser avec ses semblables. La scène se répète aux quatre coins de la salle, par un étrange effet de mimétisme qui perdurera jusqu’à la première salve d’explosions de ce blockbuster dernier cri. Dernier cri dans lequel s’étouffe ledit voisin de droite, après que vous l’avez mentalement réduit au silence d’un violent coup de poing dans la trachée. Vous êtes un monstre ordinaire, un cinéphile pathologique qui voudrait voir éviscérés à mains nues les mangeurs de pop-corn intempestifs, et fusillées sans sommation les vieilles carnes qui se sentent le besoin de commenter à voix haute chaque twist du scénario. Mais votre éducation policée n’autorise pas la barbarie et ces manifestations récurrentes de l’ineptie humaine ne font saigner que les plaies de vos ulcères. Vous n’êtes peut-être qu’un vieux con, qu’importe votre âge, mais résultat des courses, vous avez loupé le générique et vous devez maintenant lutter pour entrer dans le film…

Opening credits

Au commencement était D. W. Griffith, le premier à apposer son nom sous le titre du film en 1920. Dès lors, tous les artisans du cinématographe vont progressivement afficher leurs patronymes en lettres blanches sur fond anthracite, et le générique devient la norme incontournable pour toutes les œuvres cinématographiques. Alors que le parlant chasse les cartons intermédiaires, les génériques survivent et s’accompagnent désormais de musique orchestrale, alertant en fanfare le spectateur de l’imminence du spectacle auquel il est convié. Mais il faut attendre 1936 pour qu’il vienne à l’idée du cinéaste français Sacha Guitry de transgresser la règle, en proposant un générique parlé pour son film Le Roman d’un tricheur. L’idée du générique de film comme espace d’expérimentations visuelles et sonores fait peu à peu son chemin et nous mène en 1954 à une révolution sans précédent…

The name is Bass, Saul Bass

Qui eût pu imaginer que le cinéma devrait l’une de ses plus importantes avancées graphiques à un publicitaire ? Et pourtant, c’est à Saul Bass que l’on doit l’idée géniale de faire du générique de film le théâtre de l’inventivité esthétique la plus folle, au service de la narration à venir. Car ce qui fait la beauté des créations du graphiste américain, c’est leur propension à saisir à travers le mouvement des formes, des couleurs et des lettres, l’idée maîtresse du film. Ainsi de celui de Vertigo, qui retranscrit à merveille l’obsession mortelle qui torture le malheureux héros du chef-d’œuvre d’Alfred Hitchcock, en confrontant des motifs évocateurs (l’œil, l’ellipse, la couleur rouge) – auxquels la musique entêtante et tragique de Bernard Herrmann confère une puissance inégalée.

Saul Bass avait précédemment officié sur des affiches de films lorsque Otto Preminger, séduit par son travail sur celle de sa comédie musicale Carmen Jones, lui proposa d’en réaliser le générique. Nous sommes en 1954 et cette première collaboration marque le début d’une longue entente entre les deux artistes, si bien qu’il est aujourd’hui impossible d’évoquer les grands films du réalisateur de L’Homme au bras d’or sans penser instantanément aux visuels imaginés par Saul Bass. Le graphiste travaillera pour d’autres grands noms du cinéma, tels qu’Alfred Hitchcock, Stanley Kubrick ou encore Martin Scorsese, pour lequel il concevra son ultime générique en 1995 avec Casino, avant de s’éteindre l’année d’après à l’âge de 75 ans. Saul Bass a fait d’une convention légale un véritable art visuel, et ce serait un euphémisme de parler de l’influence de son travail, tant on lui doit tout en la matière…

La science du générique

Le générique d’un film est un sas qui permet de préparer le spectateur à s’immerger dans l’histoire qui va suivre. On peut regretter à cet égard que trop peu de réalisateurs y accordent une véritable importance, s’en tenant à la stricte fonction informative de l’exercice – en témoignent les interminables défilements finaux de texte blanc sur fond noir qui ornent la grande majorité des productions. Si la sobriété n’est pas ennemie du bien en la matière, on préférera en ce cas ceux des cinéastes qui optent pour une police et un agencement du texte particuliers, à l’image des génériques rétro d’un Woody Allen ou de la finesse du lettrage aligné à gauche ou à droite des films de James Gray. Mais ceux qui savent capter notre attention sont naturellement les plus transgressifs et élaborés, qui bousculent nos attentes et promettent le meilleur quant à ce qui va suivre en faisant s’entrechoquer la géométrie des mots, le feu des couleurs, la musique et les sons qui transpirent l’âme du film.

Il en est de différentes sortes. Les premiers sont uniquement typographiques, et le saint patron du carton, c’est bien sûr Jean-Luc Godard, avec notamment ceux d’Une Femme est une femme, de Pierrot le Fou et de Made in USA. Mais c’est lorsqu’il allie sa maîtrise de la typographie à celle de la manipulation du montage de l’image et du son que Godard impressionne le plus. On se souviendra alors des ouvertures de Bande à part et d’Alphaville, qui ont marqué toute une génération de réalisateurs, tout spécialement les maniaques du générique que sont Quentin Tarantino (qui baptisera sa société de production A Band Apart, en hommage au film de JLG), et Gaspar Noé, dont les cartons détonants de Seul contre tous et les génériques allumés d’Irréversible et Enter the Void s’inscrivent dans la droite lignée des expérimentations du génie de la Nouvelle Vague.

« Les diversions systématiques du bêtisier ou de la scène bonus en fin de parcours sont agaçantes de paresse artistique. »

D’autres sont essentiellement animés, à l’image des créations numériques léchées des récents James Bond, dont celui du dernier volet Skyfall – qui résume en filigrane l’histoire du film – laisse pantois d’admiration ; ou des fantaisies artisanales de Terry Gilliam pour les Monty Python. Enfin, certains se composent de prises de vues réelles, comme c’est le cas par exemple du Festin nu, de David Cronenberg, du dernier né de Wes Anderson, Moonrise Kingdom, ou encore du très cynique et virtuose générique de Lord of War – qui a recours à l’hybridation infographique.

Alors s’il est à déplorer que bien des cinéastes se prêtent à l’exercice uniquement pour respecter l’incontournable convention, et que les diversions systématiques du bêtisier ou de la scène bonus en fin de parcours sont agaçantes de paresse artistique, nous aurions cependant tort de conclure qu’il faut regretter de meilleurs jours, tant les génériques qui nous régalent de leurs trouvailles esthétiques prolifèrent encore aujourd’hui, et souhaitons-le pour longtemps – les possibilités sont infinies…

Pour le plaisir

Et rien que pour le plaisir, quittons-nous avec un petit florilège des génériques qui nous ont durablement marqué – outre ceux cités précédemment…

  1. Dr Folamour, de Stanley Kubrick. (1963)
  2. Le Mépris, de Jean-Luc Godard. (1963)
  3. Le Bon, la brute et le truand, de Sergio Leone. (1966)
  4. Persona, de Ingmar Bergman. (1966)
  5. La Horde sauvage, de Sam Peckinpah. (1969)
  6. Taxi Driver, de Martin Scorsese. (1976)
  7. Le Fond de l’air est rouge, de Chris Marker. (1977)
  8. Alien, de Ridley Scott. (1979)
  9. The Shining, de Stanley Kubrick. (1980)
  10. Strange Days, de Kathryn Bigelow. (1995)
  11. Lady Vengeance, de Park Chan-Wook. (2005)
  12. Dexter, série crée par James Manos Jr. (2007)
  13. Enter the Void, de Gaspar Noé. (2009)

★★★★★

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Simon Bornstein
Simon Bornstein

Simon Bornstein est un étudiant en journalisme et auteur à succès. Né à Montréal, Canada, Simon a grandi dans une famille où l'on se passionnait pour l'écriture et le journalisme. Il a commencé à écrire à l'âge de dix ans et a publié son premier article à l'âge de seize ans dans un journal local. Après avoir obtenu son diplôme de journalisme de l'Université McGill, il a déménagé à Toronto en 2018 pour poursuivre ses études. Il a été accepté à l'école de journalisme Ryerson University, où il a pu étudier le journalisme de profondeur et le journalisme numérique. Lors de ses études, Simon a réalisé plusieurs projets, dont un mémoire sur l'utilisation des réseaux sociaux par les médias.

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