L’allongement de la durée de vie humaine depuis plusieurs siècles a augmenté rapidement le temps consacré à l’éducation. En moyenne les années qui lui sont consacrées ont plus que doublé en un siècle. Qu’en est-il des populations à risque, orphelins, enfants victimes de catastrophes naturelles ou de violence, etc. ?
Temps d’éducation et condition sociale
Est-il équivalent pour toutes les couches de population et conditions sociales ? La réponse est non. Les formations courtes et les arrivées sur le marché du travail précoces seront le plus souvent le fait d’un héritage d’éducation tronquée. Dans les cent premiers pays du classement du PNUD, l’éducation a été proclamée priorité. Elle est passée dans les faits. De plus en plus de pays ont rendu obligatoire l’instruction jusqu’à 16 ans, et l’éducation qui va de pair.
Mais qu’en est-il pour les enfants orphelins ou dont la famille ne peut prendre en compte faute de moyens cette étape de la vie ? Beaucoup d’associations et d’établissements prennent alors le relais et se chargent de remédier à ce handicap qui peut être synonyme de mauvaise ou d’absence d’éducation.
Une initiative originale
Dans l’Autriche d’après la seconde guerre mondiale en 1950, près d’Innsbruck, naît une initiative hardie. Une association pour les enfants enrôle des mères de substitution. Elles élèvent des familles nombreuses de huit enfants. Elles reçoivent un revenu fixe et doivent subvenir comme n’importe quelle mère de famille à tous les besoins du ménage. Ces revenus proviennent de dons. Dès 1953, un village d’enfant naît en France sur le même modèle avec une association porteuse SOS Villages d’enfants. Et le développement n’a jamais cessé, 533 SOS Villages d’enfants en 2012.
SOS Villages d’enfants dans la France d’aujourd’hui
Aujourd’hui en France 14 villages regroupent plus de 700 enfants dans un cadre où la vie de famille est privilégiée. L’éducation et la formation à la vie professionnelle ne sont pas en reste.
Comme toutes les actions de long terme, les ressources financières sont primordiales. Le don aux associations et le parrainage d’enfants constituent les moyens habituels. Certes si la générosité envers le monde associatif en France ne faiblit pas, son inscription dans la durée n’est pas évidente. Mais comment assurer différemment le travail au long cours du développement d’un enfant blessé par la vie ? Le cadre familial et social entretenu par la fidélité sans faille des donateurs le permet.