Les perles sont utilisées dans les industries de production de plastique et peuvent causer une pollution grave et invasive de la nature. On pense qu’un accident industriel peut être la cause
Le ministère français de l’Ecologie a porté plainte après la découverte de microbilles de plastique industriel échouées sur plusieurs plages de la côte atlantique française, polluant le littoral.
La plainte, annoncée samedi 21 janvier, appelle à « la justice » contre un prévenu anonyme, « X ».
Les microbilles sont de petites billes industrielles de 5 mm de diamètre qui sont utilisées dans la fabrication de la plupart des produits en plastique, lorsqu’elles sont fondues pour fabriquer des objets en plastique du quotidien. En français, ils sont souvent appelés « GPI » (granulés plastiques industriels). Les perles sont aussi parfois appelées « larmes de sirène ».
Ils sont différents des autres microplastiques, qui se produisent lorsque des objets en plastique existants se décomposent.
« Une pollution extrêmement invasive »
Elle survient après que plusieurs maires ont déposé des plaintes de communes côtières, dont Pornic (Loire-Atlantique) et les Sables-d’Olonne (Vendée), et une plainte de la présidente régionale des Pays de la Loire, Christelle Morançais, concernant les centaines de milliers de perles lavées. haut sur la côte.
Mme Morançais s’est plainte d’une « pollution extrêmement invasive [with] conséquences dramatiques pour la faune et la flore ». Elle a blâmé la porte des « entreprises qui enfreignent les règles qui dévastent nos océans, notre eau et notre environnement ».
A la suite du versement sur les plages de notre littoral d’une quantité très importante de granulés plastiques industriels, j’ai décidé de porter plainte contre X devant le procureur de la République. pic.twitter.com/6nMGH74t1I
— Christelle MORANÇAIS (@C_MORANCAIS) 19 janvier 2023
Christophe Béchu, ministre de l’Ecologie, a désormais réagi en déclarant : « L’Etat est à vos côtés dans vos campagnes, et je vous fais part de notre intention de saisir la justice ». Il a déclaré que les GPI étaient un «cauchemar environnemental… l’équivalent de 10 milliards de bouteilles en plastique».
Des microbilles ont également été remarquées dans le Finistère en fin d’année dernière, et ont également été détectées sur des plages de Vendée, du Morbihan et de Loire-Atlantique.
‘Poison pour poisson’
Des centaines de personnes ont participé à une séance de nettoyage de plage sur la plage de Pornic ce week-end, pour aider à nettoyer les bourrelets et sensibiliser à leur dénonciation de la pollution. Ils ont participé à une manifestation et brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire : « Pollution plastique = industrie coupable ! et « Poison pour poisson ».
Lionel Cheylus, porte-parole de la fondation ONG Surfrider, a déclaré à l’AFP : « Nous pensons que cela vient d’un conteneur, qui, peut-être, a été endommagé il y a quelque temps, et à cause des récentes tempêtes, s’est ouvert.
« On trouvait ces pastilles en décembre dans le Finistère, puis en été aux Sables d’Olonne, puis ici à Pornic, puis à Noirmoutier. C’est la pollution qui se déplace.
M. Cheylus a déclaré qu’il pensait que la tempête Gérard avait davantage déplacé les perles.