En 1986, Michel Deville a été sacré meilleur réalisateur aux César pour son film « Péril en la demeure ». Au cours de sa carrière, il a réalisé plus d’une trentaine de longs métrages qui ont marqué l’histoire du cinéma français. Il a filmé les plus grands acteurs de sa génération, et a réussi à créer des oeuvres marquantes. Nous vous proposons de découvrir ou de redécouvrir cinq de ses films. « Le Diable par la queue » (1969), « Les Mal-aimés » (1970), « Les Idoles » (1968), « Un éléphant ça trompe énormément » (1976) et « La femme en bleu » (1973). Des films qui ont fait date et qui ont été salués par la critique. Des films qui ont fait de Michel Deville un cinéaste incontournable.
Le cinéaste Michel Deville, décédé le 16 février à l’âge de 91 ans, est connu pour ses adaptations cinématographiques. Il a obtenu deux César et a marqué le cinéma hexagonal des années 60 à 80. Voici cinq de ses films, du premier grand succès Benjamin ou les Mémoires d’un puceau, au thriller psychologique Péril en la demeure, en passant par La Lectrice, adapté du roman de Raymond Jean.
« Benjamin ou les Mémoires d’un puceau » (1967)
Ce premier long-métrage de Michel Deville dépeint le XVIIIe siècle. On y suit Benjamin, un ingénu à la jolie figure, qui perd son innocence face à une cohorte de belles dames, et un noble libertin, qui perd son cynisme. Le film réunit à l’écran Michèle Morgan, Michel Piccoli et Catherine Deneuve, et remporte le Prix Louis-Delluc.
« L’Ours et la Poupée » (1970)
Dans ce long-métrage, Brigitte Bardot incarne une Parisienne snob et capricieuse en instance de divorce qui roule en Rolls Royce et se heurte, au sens propre du terme, à un violoncelliste myope et bougon au volant d’une 2 CV (Jean-Pierre Cassel). Une comédie légère et pleine de vitalité avec deux personnages que tout oppose et où Cassel, en ours mal léché, tente de résister aux ruses enjôleuses de « BB ».
« Péril en la demeure » (1985)
Adapté du roman noir de René Belleto Sur la terre comme au ciel, le film tourne autour du thème de la perversité et du voyeurisme. Il met en scène l’irruption dans une famille aisée d’un jeune et séduisant professeur de guitare (Christophe Malavoy) venu donner des cours à une jeune fille et engageant vite une liaison avec sa mère (Nicole Garcia). Michel Deville obtient le César du meilleur réalisateur l’année suivante.
« La Lectrice » (1988)
Constance (Miou Miou) est passionnée des livres et décide d’en faire son métier. Chaque fois qu’elle pousse une porte, elle commence une nouvelle aventure avec un de ses clients : un jeune adolescent paralysé, une fillette espiègle, une vieille générale marxiste et excentrique (Maria Casarès), un PDG gauche et entreprenant ou encore un magistrat à la retraite qui se fait lire du Sade. Loin d’être ennuyeux, le film déborde de fantaisie au rythme de sonates de Beethoven et entraîne le spectateur dans une succession de petites scènes tantôt drôles ou graves, teintées d’érotisme. Le film remporte le Prix Louis-Delluc.
« La Maladie de Sachs » (1999)
Le film raconte le quotidien du docteur Sachs (Albert Dupontel), un médecin généraliste célibataire installé en province et qui délaisse sa vie privée pour se consacrer totalement à ses patients. Jusqu’à l’arrivée dans son cabinet de Pauline. Adapté du best-seller éponyme de Martin Winckler, lui-même médecin, c’est une chronique sociale des petits bobos et des grandes souffrances dans un petit coin de ruralité du centre de la France. Selon Michel Deville, c’est une véritable comédie humaine.