Le long-métrage de Edward Berger, adapté du roman d’Erich Maria Remarque, a remporté sept prix aux Bafta, dont celui du meilleur film et du meilleur réalisateur. Cette réalisation a été grandement reconnue pour ses qualités et a été récompensée par des prix prestigieux. C’est une grande victoire pour le réalisateur et pour le film qui a remporté sept prix aux Bafta, dont le prix du meilleur film et du meilleur réalisateur.
À l’Ouest, rien de nouveau, une production allemande de Netflix, a été largement récompensée dimanche soir en remportant sept Bafta, les prix du cinéma britannique, dont ceux du meilleur film et du meilleur réalisateur pour l’Allemand Edward Berger. Malte Grunert, le producteur, a souligné à quel point le message du film était pertinent. « À l’Ouest, rien de nouveau » raconte l’histoire de jeunes hommes qui, influencés par la propagande politique nationaliste de droite, partent à la guerre en pensant que c’est une aventure alors que ce n’est pas le cas, a-t-il déclaré. Le long-métrage, qui suit un jeune soldat allemand pendant la Première Guerre mondiale, a été honoré dans sept catégories lors de la 76e cérémonie des Bafta, qui s’est tenue au Royal Festival Hall de Londres. Il a été diffusé sur Netflix et projeté dans les salles britanniques. Il avait été nommé dans 14 catégories, égalant Tigre et Dragon (2000) qui détenait le record de nominations pour un film réalisé dans une autre langue que l’anglais. Il est également multi-nominé pour les Oscars le mois prochain.
Cate Blanchett meilleure actrice
Cate Blanchett a reçu le Bafta de la meilleure actrice pour son rôle de cheffe d’orchestre impitoyable dans Tar. Elle a salué une « année extraordinaire pour les femmes » en recevant son prix. L’Américain Austin Butler, de son côté, a été récompensé du prix du meilleur acteur pour son rôle dans le biopic Elvis sur la légende du rock’n roll, s’imposant face à Colin Farrell, qui était l’un des grands favoris pour Les Banshees d’Inisherin. Cette tragicomédie sur la rupture brutale d’une amitié a finalement reçu quatre récompenses, dont celles des meilleurs seconds rôles attribuée à Barry Keoghan et Kerry Condon, ainsi que celles du meilleur film britannique – bien que le long-métrage soit irlandais – et du meilleur scénario original.
L’Irlande était à l’honneur cette année : un quart des 24 nominations dans les catégories d’acteurs revient à des Irlandais, grâce aux Banshees de Martin McDonagh (quatre acteurs irlandais nommés), mais aussi avec Mes rendez-vous avec Leo de Sophie Hyde et Aftersun de Charlotte Wells, nommés dans la catégorie meilleur acteur avec respectivement les Irlandais Daryl McCormack et Paul Mescal.
« Everything Everywhere All At Once » est le grand perdant
Nommé dans dix catégories, le long métrage Everything Everywhere All At Once, où l’actrice malaisienne Michelle Yeoh interprète une propriétaire de laverie plongée dans des univers parallèles, ne remporte que le Bafta du meilleur montage. Au total, cette année, 45 films étaient nommés dans une ou plusieurs catégories, en légère baisse par rapport à l’année dernière (48).
Le prix du meilleur documentaire a été décerné à Navalny, consacré à l’opposant russe Alexeï Navalny, sur fond de polémique, après que le patron du site d’investigation Bellingcat, Christo Grozev, a été empêché d’assister à la cérémonie pour des raisons de sécurité. La police de Londres a invoqué le risque d’« intentions hostiles d’Etats étrangers ».
Plus de cinq mois après le décès de la reine Elizabeth II, Helen Mirren a présenté un hommage à la monarque. L’actrice de 77 ans avait remporté un Oscar et un Bafta pour son interprétation de la souveraine dans le film The Queen en 2006. Le prince William, petit-fils de la reine et président des Bafta depuis 2010, a assisté à la cérémonie avec son épouse Kate pour la première fois depuis 2019.
La cérémonie des Bafta, comme celle des Golden Globes, est un précurseur des Oscars, qui seront attribués le 12 mars à Los Angeles.