La Ville teste un logiciel qui détecte automatiquement les véhicules garés sur les pistes cyclables
Nice expérimente pour les trois prochains mois une forme expérimentale de télébillettique pour les véhicules garés sur les pistes cyclables.
Les détections se feront automatiquement grâce à un nouveau logiciel avant d’être vérifiées par un officiel.
Nice compte plus de caméras au mètre carré que partout ailleurs en France – 3 900 – et compte également 73 km de pistes cyclables.
Le programme pilote est testé dans neuf zones de la ville où un grand nombre d’infractions ont lieu, principalement par des chauffeurs-livreurs qui stationnent sur des pistes cyclables.
Tout véhicule (le logiciel peut capter les voitures, camions et deux-roues) stationné sur une piste cyclable sera identifié par un algorithme et au bout d’une minute le logiciel préviendra un opérateur du Centre de Surveillance Urbaine (CSU) qui pourra valider l’infraction.
L’expérimentation se poursuit depuis début décembre et une moyenne de 50 infractions par jour ont été repérées dans les zones testées.
Découvrez l’#IA destiné à protéger les cyclistes tout au long des pistes cyclables à #Nice06.
Une intelligence artificielle qui permet de détecter en temps réel les véhicules stationnés sur les pistes cyclables à travers la ville.#J’aimeNice #Nice06 pic.twitter.com/awNEH8kdV5
— Ville de Nice (@VilledeNice) 2 décembre 2022
« Ici vous avez une alarme qui vient de retentir sur le poste de l’opérateur vidéo, donc on sait qu’il y a un véhicule qui est sur la voie cyclable, et qui est resté sur la voie plus d’une minute, donc le véhicule est verbalisable, » explique l’agent dans la vidéo ci-dessus.
Tolérance zéro pour les chauffeurs-livreurs
C’est l’agent derrière la caméra qui prononce les amendes, en usant de sa discrétion selon la situation.
Il y aura une tolérance zéro pour les chauffeurs-livreurs, qui prétendent que Nice est déjà un cauchemar car il y a tellement de pistes cyclables.
« Il n’y aura nulle part où se garer. Ce sera le chaos », a déclaré un conducteur La connexion.
Anthony Borré, premier adjoint au maire de Nice, a déclaré à France3 : « Le logiciel a été fabriqué en France et nous a coûté 100 000 €. A l’issue des trois mois, si la phase d’expérimentation est « concluante », la mairie entend l’étendre à d’autres voies.
M. Borré a mentionné qu’une vingtaine d’agents sont employés dans le programme, travaillant 24 heures sur 24 pour détecter les infractions.
Les cyclistes à Nice accueillent le procès
« Neuf fois sur dix, il y a quelqu’un sur le chemin [of the cycle lane]. Souvent ce sont des livreurs, parfois des voitures garées cinq minutes mais très souvent des scooters ou des motos » précise Daniele Sottile, membre de l’association cycliste niçoise Nice à Velo.
Il appelle toujours la police pour signaler ces violations. « Ça nous met en danger parce que le cycliste doit sortir de la voie sans se retourner. Ça fait longtemps qu’on le demande, donc on est content… on espère que dans quelques mois, on verra les effets ».
Selon Gaël Nofri, adjoint au maire chargé des transports, de la circulation et du stationnement, 6 000 contraventions sont émises chaque année à Nice, dont les deux tiers grâce à la vidéosurveillance. .