Le texte, qui a recueilli 340 voix pour, 279 voix contre et 21 abstentions, a été adopté. Il vise à supprimer les émissions de CO2 des véhicules neufs en Europe à partir de 2035. Cette mesure a pour objectif de réduire à zéro les rejets de gaz à effet de serre des automobiles et des camionnettes achetées neuves sur le continent. Il s’agit d’une étape importante dans la lutte contre le changement climatique, qui devrait contribuer à réduire la pollution de l’air et à améliorer la qualité de vie des citoyens européens.
Un pas de plus vers la lutte contre le réchauffement climatique. Le Parlement européen a voté mardi 14 février à Strasbourg pour le projet de règlement qui mettra fin à la vente de véhicules neufs à moteur thermique en 2035. Le texte a été adopté avec 340 voix pour, 279 voix contre et 21 abstentions. Il prévoit la suppression totale des émissions de CO2 des voitures et camionnettes neuves en Europe à partir de 2035. « Nous avons atteint un accord historique qui réconcilie l’automobile et le climat, deux frères ennemis », a déclaré l’eurodéputée écologiste Karima Delli, présidente de la commission des Transports.
Cela signifie que les voitures et véhicules utilitaires légers neufs à essence et diesel ne seront plus vendus dans l’UE à cette date, et seront remplacés par des véhicules 100% électriques. Ce projet a été proposé par la Commission européenne en juillet 2021 et devra encore être validé par le Conseil européen pour entrer en vigueur.
Dérogation pour les voitures de luxe
L’automobile étant le premier mode de déplacement des Européens, et représentant un peu moins de 15% des émissions de CO2 totales dans l’UE, la nouvelle règlementation permettra d’atteindre les objectifs climatiques du continent, en particulier la neutralité carbone à l’horizon 2050. C’est le premier accord sur un texte du paquet climat européen destiné à réduire d’au moins 55% d’ici 2030, par rapport à 1990, les émissions de gaz à effet de serre de l’UE.
Le texte prévoit également des objectifs intermédiaires, à horizon 2030, de réduction des émissions de CO2 de -55% pour les nouvelles voitures et -50% pour les nouvelles camionnettes, par rapport à 2021. Une dérogation est accordée aux constructeurs de niche ou ceux produisant moins de 10 000 véhicules par an, leur permettant d’être équipés d’un moteur thermique jusqu’à fin 2035, soit une année de plus que pour le reste de l’industrie. Cette clause, connue sous le nom d’amendement Ferrari, bénéficiera notamment aux marques de luxe.