Les agents l’ont retrouvée après des mois d’enquête. Elle déménageait et s’était vu refuser l’accès à un pourboire car elle n’avait pas trié les articles
Une femme du sud-ouest de la France qui déménageait et a jeté un énorme tas de marchandises indésirables dans un champ après s’être vu refuser l’accès à une décharge locale a été retrouvée par la gendarmerie.
La femme, 18 ans, avait chargé une pile de boîtes et d’articles indésirables dans un camion à benne pour les jeter avant de rentrer chez elle l’été dernier, mais elle s’est vu refuser l’entrée dans son local. déchèterie car elle ne triait pas les articles.
Alors à la place, elle a déversé le tas dans un champ dans une zone bordant la route A64, près de la commune de Ponlat-Tallebourg, en Haute-Garonne (Occitanie).
La gendarmerie, qui a reçu le procès-verbal du détritus, a retrouvé l’auteur après plusieurs mois dans la commune de Tarnay, dans les Hautes-Pyrénées. Ils ont également enlevé les déchets pour protéger l’environnement.
La femme doit maintenant comparaître devant le tribunal à la fin du mois en relation avec l’incident.
Quelles sont les sanctions en cas de dépôt de déchets ?
Le dépôt de déchets de toute nature (que ce soit dans des sacs noirs, des meubles, des produits blancs ou d’autres objets) dans la nature est illégal en France.
Depuis le 27 décembre 2019, une loi autorise les maires à sanctionner les personnes qui déversent régulièrement des ordures d’une facture administrative de 500 € (dans le cadre des mesures d’évacuation des ordures) ainsi que des amendes pénales.
L’amende de base minimale pour abandon d’ordures dans la nature est de 135 €, payable dans les 45 jours. A défaut de paiement dans les 45 jours, le montant s’élève à 375 €. S’ils ne sont pas payés, les maires et la police peuvent porter l’affaire devant les tribunaux.
Un juge peut prononcer des amendes allant jusqu’à 750 €, et jusqu’à 1 500 € et la confiscation de votre véhicule, si les déchets ont été transportés dans un véhicule.
Des amendes peuvent également être infligées pour les chefs d’accusation de « non-respect des règles de collecte », « d’abandon d’ordures », « d’abandon d’ordures transportées dans un véhicule » et « d’obstruction permanente de l’espace public ».
Les entreprises, telles que les entreprises de construction, peuvent être condamnées à une amende beaucoup plus importante si elles déposent des déchets de travaux, tels que des gravats ou de la peinture.
Les maires peuvent également imposer d’autres amendes pour des actions individuelles telles que le dépôt d’objets dans l’espace public qui pourraient tomber et causer des blessures ou une obstruction, la non-élimination d’arbres ou de déchets verts, le déversement de déchets toxiques dans l’environnement ou l’utilisation de l’espace public à des fins non – activités commerciales autorisées.
Les maires et autres autorités doivent informer par écrit la personne concernée de sa contravention à la loi, ainsi que des mesures attendues d’elle pour remédier au problème, ainsi que de la sanction qu’elle encourt si elle ne s’y conforme pas. Après 10 jours, une autre lettre sera envoyée.
Si rien n’est fait après 10 jours supplémentaires, le maire a le droit d’infliger une amende à l’auteur de l’infraction, ainsi que de facturer l’amende de 500 € pour efforts administratifs.
‘Renvoyé à l’expéditeur’
Plusieurs maires ont défrayé la chronique en France ces dernières années pour leur réaction face aux déversements de déchets dans la nature ou dans les espaces publics.
En 2020, Christophe Dietrich, le maire de Laigneville dans l’Oise (Hauts-de-France), a publié une vidéo disant qu’un tas d’ordures de 10 tonnes jeté dans un champ serait « renvoyé à l’expéditeur » dans les 48 heures, ainsi que une amende de 4 000 €.
En janvier 2019, un maire des Côtes-d’Armor (Bretagne) a restitué à son propriétaire un tas de « déchets de Noël » accompagné d’une note : « Ces cartons, papiers d’emballage et restes de nourriture [must have fallen] du traîneau du Père Noël lorsqu’il quittait votre maison. Pour l’aider à réparer son erreur, j’ai pensé qu’il serait utile de vous les rapporter. »
Et en septembre 2018, un maire d’Ille-et-Vilaine a signalé un incident similaire après qu’un propriétaire ait jeté des ordures, y compris ce qui semblait être un gros micro-ondes.
Le gouvernement a également cherché à résoudre le problème, qui voit les gens déverser illégalement plus de 800 000 tonnes de déchets chaque année. En 2018, la ministre de l’Écologie de l’époque, Brune Poirson, a lancé un comité pour s’attaquer au problème.
Dans un communiqué, le groupe a déclaré : « Les décharges sauvages dans la nature ont un impact environnemental, social et économique important. Elle porte atteinte à la propreté des espaces publics, et parfois même menace la santé. Le coût des nettoyages réguliers est un coût lourd à supporter pour les autorités locales.