Le niveau de risque est élevé dans de nombreux domaines et les experts avertissent les personnes sensibles de faire particulièrement attention
Des alertes pollen sont en place pour la majeure partie de la France avec un niveau de risque émis à « élevé » pour de nombreuses zones. Les allergologues avertissent les personnes à risque de consulter un médecin si elles présentent des symptômes d’asthme.
Les niveaux d’alerte sont légèrement plus précoces cette année que la moyenne en raison du temps plus chaud qui fait que les arbres fleurissent plus tôt.
La plupart du nord, de l’est et du sud sont touchés dont la Corse. Seules les Hautes-Alpes et les Alpes-de-Haute-Provence sont à un niveau d’alerte ‘jaune’ inférieur dans le sud-est. En revanche, seule la Loire-Atlantique est au niveau d’alerte « rouge » le plus élevé dans l’ouest et la Bretagne.
Crédit image : Capture d’écran / Pollens.fr / RNSA
Dans sa dernière mise à jour (21 février), le service de surveillance de la qualité de l’air, le Réseau national de surveillance aérobiologique (RNSA), a déclaré : « Le pollen de cyprès va déranger les personnes allergiques dans la région méditerranéenne avec un haut niveau de risque d’allergie. Le risque d’allergie sera également élevé dans le sud ouest avec le cocktail de pollens d’aulne, de noisetier et de cyprès.
« Le risque d’allergie sera élevé sur une grande partie du territoire pour les pollens d’aulne, qui gagnent en force. Le risque d’allergie sera moyen à localement élevé pour les pollens de noisetier et plus faible pour les pollens de frêne.
« Saules, chèvrefeuilles, soucis, mimosas (Acacia) et peupliers commencent également à fleurir avec un risque d’allergie qui sera faible mais avec des allergies possibles chez les personnes sensibles. »
Il a conclu: « Seul le retour de la pluie apportera un soulagement temporaire aux personnes allergiques. »
Samuel Monnier, du RNSA, a déclaré à TF1 Info que les températures douces en France ces dernières semaines, et l’absence de pluie, ont provoqué une floraison précoce des arbres, aggravant la situation pollinique.
Il a déclaré: « Les températures actuelles en France ressemblent plus à [those normally seen] en mars-avril.
Des études montrent que les niveaux de pollen augmentent toujours lorsque les températures augmentent. La pollution des véhicules et d’autres émissions peut également aggraver le problème.
Les symptômes typiques comprennent les éternuements; démangeaisons du nez, des yeux, des oreilles ; et yeux larmoyants. Sophie Silcret-Grieu, spécialiste des allergies à Paris, a déclaré à FranceInfo que certaines personnes ressentent des symptômes « d’une telle intensité que les gens ne peuvent pas dormir… ils ont l’impression d’avoir la grippe et ils sont très fatigués ».
Conseils aux personnes allergiques
L’Association des pollinariums sentinelles de France conseille aux personnes allergiques et sensibles :
-
Aérez votre logement matin et soir
-
Fermer les fenêtres pendant la journée
-
Évitez de passer trop de temps dehors ou dans le jardin
-
Ne roulez pas avec les vitres de votre véhicule ouvertes
-
Évitez de sécher les vêtements ou les draps à l’extérieur
-
Rincez-vous les cheveux le soir, surtout si vous avez passé du temps à l’extérieur
La botaniste de l’association, Salomé Pasquet, a également déclaré : « C’est aussi important de faire un bilan chez les médecins pour savoir à quoi on est allergique, pour pouvoir adapter son traitement.
Mme Silcret-Grieu est d’accord. Elle a déclaré: « Il est très important de faire vérifier si vous présentez des symptômes d’asthme. »
Elle a dit que le seul vrai traitement pour des allergies comme celle-ci est l’exposition et la « désensibilisation », mais que ce traitement doit être fait avec un médecin, « loin de la saison pollinique ».
Pour les allergiques, voici les bons gestes à adopter pour réduire votre exposition aux pollens et avoir moins de symptômes
N’hésitez pas aussi à suivre les risques d’allergie sur notre site https://t.co/x8uuZJYofL et à aller chez un médecin en cas d’aggravation de vos symptômes pic.twitter.com/5NYbsSuzR5— Réseau National de Surveillance Aérobiologique (@rnsa_pollen) 22 février 2023
Le nombre de personnes qui souffrent du mauvais rhume des foins est en augmentation. L’Organisation mondiale de la santé indique que d’ici 2050, 50 % de la population sera allergique. Rien qu’en France, le pourcentage de personnes qui souffrent est passé de 5 % à près de 30 % au cours des 30 dernières années.
Mme Silcret-Grieu a ajouté que les personnes dont les symptômes les empêchent de vaquer à leurs activités habituelles devraient consulter un médecin, surtout si elles présentent des symptômes d’asthme, de toux ou de problèmes respiratoires.
Le traitement peut inclure des pilules antihistaminiques, des sprays ou des gouttes pour les yeux.