A la fin du mois de janvier, des perquisitions supplémentaires ont été menées dans le cadre de l’enquête sur l’affaire McKinsey. Ces nouvelles perquisitions s’ajoutent à celles qui avaient déjà été réalisées au siège français de la société de conseil en décembre. Cette fois-ci, les enquêteurs se sont rendus chez les domiciles des dirigeants et des anciens dirigeants du cabinet afin de mener leurs investigations.
Fin janvier, quatre perquisitions ont été menées au domicile de dirigeants et d’anciens dirigeants du cabinet de conseil McKinsey, selon une source proche du dossier confirmée par le journal Le Parisien. Ces investigations sont liées à des soupçons de financement illégal des campagnes électorales d’Emmanuel Macron en 2017 et 2022.
En octobre 2022, le Parquet national financier (PNF) a ouvert deux informations judiciaires pour « favoritisme », « recel de favoritisme », « tenue non conforme de comptes de campagne » et « minoration d’éléments comptables dans un compte de campagne ». Elles portent sur les « conditions d’intervention de cabinets de conseils dans les campagnes électorales » du président de la République.
Une affaire dans l’affaire
En décembre, les enquêteurs ont perquisitionné le siège français de McKinsey, ainsi que ceux du parti d’Emmanuel Macron, Renaissance, et de l’association de financement de Renaissance. Tout est parti d’une enquête du PNF visant le cabinet de conseil américain McKinsey, soupçonné de « blanchiment aggravé de fraude fiscale » après un rapport sénatorial qui révélait que l’entreprise n’avait pas payé d’impôts sur les sociétés en France entre 2011 et 2020.
C’est à la suite de cette affaire que de nouvelles preuves sont apparues et ont conduit le Parquet national financier à ouvrir une information judiciaire concernant la campagne électorale d’Emmanuel Macron.