Treize individus, onze hommes et deux femmes, originaires des régions rurales, se sont présentés devant le tribunal correctionnel de Paris pour être jugés pour un projet d’assassinat contre Emmanuel Macron. Les accusés étaient soupçonnés d’avoir mis en place un complot visant à supprimer le président français. Les avocats de la défense ont plaidé leur innocence et ont demandé leur acquittement. Le tribunal a entendu les arguments des deux parties et a rendu son verdict : tous les accusés ont été reconnus coupables et condamnés à des peines allant de l’emprisonnement à une amende.
Le Parquet national antiterroriste (Pnat) a décidé de faire appel de sept des neuf décisions de relaxes prononcées en faveur des membres du groupuscule d’extrême-droite des Barjols, selon une source judiciaire. Ils étaient soupçonnés d’avoir mis en place des projets d’attaques contre des élus, des personnes exilées ou des mosquées.
Le 17 février, le tribunal correctionnel de Paris a estimé qu’il y avait bien des « actes préparatoires » en lien avec un projet d’assassinat d’Emmanuel Macron en novembre 2018, et a condamné trois membres de ce groupuscule à de la prison ferme.
Trois condamnations à de la prison ferme
La plus lourde sanction a été infligée à Jean-Pierre Bouyer, ex-garagiste de 66 ans et ancien numéro 2 des Barjols, condamné à quatre ans de prison dont une année avec sursis pour avoir joué un « rôle moteur » dans le projet d’assassinat contre le président de la République. Trois autres personnes du groupuscule formé en 2017 sur Facebook ont également été condamnées respectivement à quatre ans de prison dont deux ans avec sursis, trois ans de prison dont deux ans avec sursis et six mois de prison avec sursis.
En plus des neuf relaxes, les juges ont prononcé une relaxe partielle à l’égard d’un dixième prévenu, condamné à du sursis pour détention et vente illégale d’armes.