Les représentants des partis socialiste, écologiste et communiste se sont montrés opposés aux députés de la France insoumise concernant la tactique à adopter pendant cette période de quinze jours. Ils n’ont pas été en accord sur la manière d’agir à adopter pour affronter la situation actuelle. Les représentants des différents partis politiques ont débattu des solutions à mettre en place pour faire face à la crise, mais les avis divergeaient. Les socialistes, les écologistes et les communistes s’opposaient aux élus de la France insoumise concernant les moyens à utiliser pour répondre aux défis du moment.
Lors du débat à l’Assemblée nationale sur le projet de réforme des retraites, Boris Vallaud, chef de file des députés socialistes, a estimé que l’alliance de la gauche n’avait pas démontré son meilleur visage. Socialistes, écologistes et communistes se sont opposés aux élus de la France insoumise sur la stratégie à suivre durant cette quinzaine. Les premiers voulaient accélérer les débats pour arriver à la discussion sur l’article de la loi portant sur le report de l’âge de la retraite à 64 ans, alors que les seconds maintenaient des milliers d’amendements et la discussion s’enlisait.
Interrogé par le JDD, Boris Vallaud a déclaré : « Par notre désunion, je crains que nous nous soyons éloignés de notre double mission : être au service de ceux qui n’ont que leur travail pour vivre et être le point d’appui du mouvement social. La Nupes est une union à quatre : on doit se respecter, ce qui n’interdit pas les désaccords. Mais nous devons demeurer dans un cadre de régulation commun, et tenir les positions quand nous en décidons ensemble. Nous sommes sortis de ce cadre commun et à certains égards de l’Assemblée elle-même. »
Le patron des députés PS a déploré les excès de certains députés LFI. L’un d’eux avait notamment traité d’« assassin » le ministre du Travail, Olivier Dussopt, en plein hémicycle. « L’Assemblée n’est pas un salon de thé. Il y a de la place pour la passion et la colère, mais la limite, ce sont les dérapages, les menaces et les insultes », a-t-il affirmé.
Comme les écologistes, qui réclament un acte II de la Nupes, Boris Vallaud appelle à une réflexion sur le fonctionnement de la coalition. « Il doit y avoir un après. (…) Cet après doit être plus collectif et plus respectueux des différences », estime-t-il. Il plaide notamment pour « une charte de fonctionnement » de l’intergroupe parlementaire, afin d’« améliorer concertation et régulation entre nous ».