Selon les derniers chiffres fournis par les autorités compétentes, on compte environ 47 gendarmes blessés suite aux violents affrontements survenus à Saint-Soline dans le département des Deux-Sèvres. De leur côté, les organisateurs de la manifestation estiment à près de 200 le nombre de manifestants blessés, tandis que le procureur de la République avance un chiffre bien moins élevé, soit un total de sept blessés seulement. Ces divergences entre les différentes parties concernées font encore une fois ressortir les tensions et les divergences qui peuvent exister dans les rapports entre les forces de l’ordre et les citoyens manifestants en France.
Le procureur de Niort a publié un communiqué le dimanche 27 juin faisant le point sur les derniers événements liés aux protestations contre les « méga-bassines ». Suite aux violents affrontements lors de la manifestation de la veille, 18 gendarmes supplémentaires ont dû recevoir des soins pour des traumatismes sonores, ce qui porte à 47 le nombre total de gendarmes blessés, d’après les autorités judiciaires.
Les organisateurs de la manifestation ont annoncé que plus de 200 personnes ont été blessées, mais le procureur a fait savoir que le nombre de manifestants blessés n’avait pas évolué et restait à sept personnes, dont un homme de 30 ans dont le pronostic vital est engagé.
Sur le plan judiciaire, le procureur a ouvert plusieurs enquêtes pour déterminer les causes des blessures graves infligées aux manifestants, pour l’organisation d’une manifestation interdite sur la voie publique, pour des violences aggravées sur des militaires de la gendarmerie nationale, pour la destruction de biens par moyen dangereux pour les personnes commise en raison de la qualité de personne dépositaire de l’autorité publique de son propriétaire, pour la fabrication non autorisée d’engins explosifs ou incendiaires, et pour la participation à un groupement formé en vue de commettre des violences ou des dégradations.
Le communiqué du procureur fait également état de cinq gardes à vue en cours, notamment pour refus d’obtempérer ou pour participation à un groupement formé en vue de commettre des violences ou des dégradations pour des actions commises à l’occasion de la manifestation. Face à cette situation tendue, les autorités appellent au calme et au respect de l’ordre public.