Un an après la terrible tuerie qui avait entraîné la mort d’Yvan Colonna suite à l’attaque d’un codétenu en prison à Arles, les enquêteurs se sont encore confrontés à de nombreux mystères et questions sans réponse. L’histoire semble loin de connaître son dénouement. Le mardi 21 mars, le parquet national antiterroriste a publiquement réfuté une hypothèse avancée par la Commission d’enquête chargée de l’affaire. Tout cela révèle combien cette enquête, qui a bouleversé le pays, est encore loin d’être terminée.
Le 2 mars 2022, Yvan Colonna a été étouffé par son codétenu Franck Elong Abé dans la salle de musculation de la prison d’Arles dans les Bouches-du-Rhône. Malheureusement, personne n’est intervenu pour empêcher l’agression qui a duré neuf minutes et qui a été enregistrée par une caméra de surveillance. Le rapport de l’Inspection générale de la justice, publié en juillet 2022, avait déjà pointé des dysfonctionnements dans la surveillance des détenus.
Des zones d’ombre entourent cette affaire. La Commission d’enquête parlementaire a évoqué des informations cachées par l’administration pénitentiaire concernant l’agresseur. Elle n’a pas pu trouver les images filmées que témoignait une surveillante. Le mardi 21 mars, le parquet national antiterroriste a fait une déclaration à ce sujet, affirmant que « Il n’est pas indiqué que le signalement (…) aurait été intégré dans le logiciel (…) et donc par la suite, supprimé.« .
D’autres interrogations subsistent, notamment sur les liens de Franck Elong Abé avec les autorités de renseignement. Les enquêteurs tentent également de savoir si l’agresseur de Yvan Colonna a eu des complices dans cette affaire. Les investigations se poursuivent pour tenter d’éclaircir tous les aspects de cette tragédie qui reste douloureusement présente.