Laurent Berger, dirigeant de la CFDT, a qualifié le gouvernement de méprisant, suite à une nouvelle manifestation contre la réforme des retraites. Les participants ont exprimé leur mécontentement pour la sixième fois en deux jours. Berger accuse le gouvernement de ne pas tenir compte des exigences de la population et de ne pas répondre aux préoccupations soulevées. Il est clair que la CFDT n’a pas l’intention d’abandonner la lutte pour les droits des travailleurs face à une situation aussi inacceptable.
Lors d’une interview sur France Bleu Loire Océan, Laurent Berger, secrétaire général du syndicat CFDT, s’est interrogé sur les actions à entreprendre pour se faire entendre par le gouvernement, après les nombreuses mobilisations contre la réforme des retraites. Selon lui, cette réforme a provoqué chez les militants une incompréhension, un malaise et une colère grandissante. Il dénonce l’exécutif qui ne ferait pas preuve d’écoute face à l’opposition et fait preuve de mépris. Face à ce constat, Laurent Berger se demande comment être entendu sans tomber dans la violence. Il estime que cela doit se faire dans le calme et de manière pacifique.
Le ministère de l’Intérieur a évalué à 1,28 million le nombre de manifestants lors de la sixième journée de mobilisation interprofessionnelle. À l’inverse, la CGT a avancé un chiffre de 3,5 millions, ce qui démontre selon eux que le monde du travail est unanime dans son opposition à la réforme. Laurent Berger en profite pour appeler à une nouvelle mobilisation ce samedi, incitant les personnes ne pouvant pas participer en semaine pour des raisons économiques à rejoindre le mouvement.
Le syndicat CFDT, qui se veut réformiste, estime être capable de négocier, discuter et signer des accords. Mais dans le cas où ils ne sont pas entendus ou n’ont pas d’interlocuteur face à eux pour discuter, ils sont prêts à mener le rapport de force. Laurent Berger se dit prêt à revenir discuter avec l’exécutif, mais pour cela, le gouvernement doit ouvrir la porte. Pour le moment, ce n’est pas le cas selon lui.