D’après les informations fournies par l’Observatoire de la production cinématographique, présentées mercredi par le Centre national de la cinématographie et de l’image animée, 33% des longs métrages français parus en 2022 ont été dirigés par des réalisatrices. Cette statistique démontre une amélioration modeste en comparaison à l’année précédente.
La présence des réalisatrices dans l’industrie cinématographique en France demeure très limitée, bien qu’elle continue de s’améliorer et ait atteint pour la première fois le cap du tiers des films en 2022, d’après des chiffres publiés le mercredi 30 mars par le CNC. L’année dernière, 69 films d’origine française ont été dirigés par des réalisatrices, ce qui représente 33,2% des films réalisés, d’après l’Observatoire de la production cinématographique.
Il s’agit d’un « record historique » qui témoigne d’une « féminisation progressive », selon le CNC. La barre des 30% a été franchie pour la première fois en 2021. En 2018, moins d’un film sur quatre (23,6%) était encore réalisé par une femme. « L’augmentation de la part des films réalisés par des femmes (…) se fait surtout sentir dans le domaine des films de fiction », précise le CNC, avec 34% des films réalisés par des femmes contre 28% en 2021.
« Chiffres rassurants »
Un autre indicateur d’un rééquilibrage en cours est la réduction significative de l’écart budgétaire moyen entre les films réalisés par des hommes et ceux réalisés par des femmes, bien que la majorité des projets à gros budget leur soient encore inaccessibles. En 2022, on a dénombré trois films avec un budget supérieur à 10 millions d’euros réalisés par des femmes.
« Ces chiffres sont rassurants, mais il y a encore un long chemin à parcourir », a déclaré Quentin Deleau Latournerie, du collectif 50/50, spécialisé dans la question de la parité dans le cinéma. « L’animation, en particulier, reste très masculine et les réalisateurs hommes ont plus de possibilités de financer un quatrième ou cinquième film que les femmes », souligne-t-il.