Ce samedi, le parti de l’ex-chef du gouvernement organisait sa première grande rencontre à Vincennes. Un véritable exploit afin de gagner en influence au sein de la majorité et poursuivre la mobilisation d’alliés chez Les Républicains.
Edouard Philippe, l’ancien Premier ministre et désormais président d’Horizons, cherche à montrer sa force au sein de la majorité lors du premier congrès du parti. Avec 3 000 participants au Parc floral de Paris, à Vincennes, le 25 mars, il a voulu démontrer l’importance de ses troupes, composées principalement d’élus locaux. Cela lui permet de rappeler son enracinement dans les territoires en pleine crise politique. Edouard Philippe, en tant que chef de parti, a même déclaré : « Vous êtes les chevilles ouvrières de ce parti ».
Pour l’ancien chef du gouvernement, ce premier congrès est une étape importante, car il se concentre sur le niveau local pour atteindre l’échelon national. Il a déclaré : « Vous avez dans vos mains la clé du succès. Vous êtes un peu plus de 800. Nous ne sommes pas dans une course de vitesse, mais on doit passer progressivement à un millier, puis à deux, puis à 3 000 pour être présents partout en France, y compris dans les petites communes. » Selon lui, Horizons est un « instrument extrêmement puissant, à la fois pour faire remonter des messages et pour faire des campagnes le moment venu ».
Alain Chrétien, maire de Vesoul, estime que pour accélérer le mouvement, il faut regarder du côté de la droite : « On a beaucoup de maires de centre droit qui ont quitté les Républicains ou qui n’ont jamais été chez les Républicains, mais qui sont très séduits par les idées d’Edouard Philippe. Donc on fait du bilatéral, on va les voir, on discute avec eux et il faut qu’ils franchissent le Rubicon avec parfois leur adjoint ».
L’attractivité du parti est également importante. Christian Estrosi, le numéro deux du parti et transfuge des Républicains, affirme qu’Horizons a accueilli 20 000 adhérents en un an et demi. « On pouvait penser que nous étions une formation de notables, non, nous sommes une formation de militants. Lorsque vous voyez, malgré la grève des transports, le nombre de gens qui sont venus de toutes les provinces de France, ça démontre à quel point aujourd’hui nous comptons. »
Horizons se sent négligé par Renaissance, le parti présidentiel, en particulier à l’Assemblée nationale. À l’intérieur du palais Bourbon, c’est Laurent Marcangeli qui dirige le groupe Horizon au sein de la majorité. « La politique est aussi une histoire de rapport de force, c’est parfois également exister au sein d’une coalition, de la majorité présidentielle à laquelle nous sommes fiers d’appartenir. C’est le nombre de militants qui compte. Le nombre d’élus et la ferveur que tout cela peut entraîner. » De la ferveur, mais sans précipitation ni excès, pour ne pas s’épuiser avant l’élection présidentielle de 2027.