Le dernier en date a été trouvé à Cattenom dans l’est de la France. Cela survient deux jours seulement après la découverte d’une fissure dans l’une des plus grandes centrales nucléaires du pays en Normandie
Une autre fissure a été découverte dans une centrale nucléaire en France, elle a émergé.
Cela survient quelques jours seulement après la découverte d’une « fissure particulièrement profonde » à Penly en Normandie, l’une des plus grandes centrales nucléaires de France.
Le dernier défaut a été découvert dans une usine de Cattenom, en Moselle, près de la frontière française avec l’Allemagne et le Luxembourg.
Des travaux de réparation étaient déjà en cours. Comme l’usine était hors ligne, il n’y a aucun danger pour quiconque se trouvant à proximité de l’usine, ni pour l’environnement à proximité, et l’usine devrait toujours être remise en ligne avant la fin du mois.
La fissure n’a pas été classée comme dangereuse par l’organisme de surveillance nucléaire français.
165 millimètres de long
La fissure de Cattenom a été découverte jeudi 9 mars dans une canalisation du système d’injection de sécurité, qui permet d’assurer l’arrêt d’un réacteur en cas d’accident.
Il mesurait plus de 165 millimètres, soit environ 25 % de la circonférence du tuyau, mais seulement 4 millimètres de profondeur. Il a donc été classé en défaut de niveau 1 (ou simplement en anomalie de l’infrastructure) selon l’Autorité de sûreté nucléaire française (Autorité de Sûreté Nucléaire).
Cattenom est hors ligne depuis un an le temps de travaux de maintenance. Il devrait être remis en ligne le 26 mars – une entreprise publique d’énergie EDF est toujours confiante d’atteindre.
De nouveaux retards dans l’ouverture de la centrale ne seront pas bien accueillis, la production d’électricité française étant déjà mise à rude épreuve par un certain nombre de centrales mises hors service pour réparation.
Cette nouvelle intervient deux jours seulement après la découverte d’une fissure à la centrale de Penly, dans le nord de la France, qui a conduit à appeler EDF à « revoir sa stratégie » concernant les contrôles de sécurité des centrales.
La nouvelle stratégie de sûreté, qui sera annoncée dans les prochains jours, devrait inclure plus de 200 contrôles supplémentaires dans les 56 centrales nucléaires françaises.
Ces contrôles supplémentaires pourraient entraîner de nouveaux arrêts et des retards prolongés dans la réouverture d’un certain nombre de réacteurs, mettant encore plus à rude épreuve un secteur de l’énergie déjà surchargé.
Deuxième défaut de « corrosion sous contrainte » en une semaine
Semblable aux dégâts constatés en début de semaine à l’usine de Penly, la fissure de Cattenom est également due aux phénomènes de « corrosion sous contrainte ».
En termes simples, il s’agit de l’usure de l’infrastructure due à une utilisation prolongée.
Il s’agissait précisément d’une fatigue thermique, c’est-à-dire que le système d’injection de sécurité était soumis à des variations de température trop rapides ou trop fortes, ce qui a fini par provoquer le défaut.
Depuis la première découverte d’un défaut de corrosion sous contrainte à Civaux en 2021, plus de 15 centrales en France ont été fermées ou fermées pour maintenance, l’infrastructure nucléaire vieillissante en France ayant du mal à faire face à la demande d’électricité.