Suite à la modification de l’approche annoncée par Elisabeth Borne concernant la clôture de classes, au lieu de proclamer les ouvertures et les clôtures de classes en février et en juin, « ce qui est plutôt brutal pour les maires ayant réalisé des investissements », reconnaît le ministre de l’Éducation, « nous allons dorénavant envisager les choses sur une période de trois ans ».
Le ministre de l’Éducation et de la Jeunesse, Pap Ndiaye, reconnaît qu’il est nécessaire d’améliorer la gestion de la carte scolaire en France. Cette déclaration intervient suite à l’annonce d’Élisabeth Borne, la Première ministre, concernant un « changement de méthode » sur la question des fermetures de classes. Suite à une visite dans une école de la Nièvre, Borne et Ndiaye ont discuté des « enjeux de scolarité et d’égalité des chances en milieu rural ».
Le ministre de l’Éducation explique que le changement de méthode sur la carte scolaire se fera « à la rentrée 2024 » en envisageant dorénavant une approche pluriannuelle. Au lieu d’annoncer les ouvertures et les fermetures de classes en février et en juin, ce qui est assez brutal pour les maires qui ont investi dans les infrastructures, Ndiaye suggère de penser la carte scolaire sur trois ans afin de pouvoir échanger avec les maires et les préfets pour mieux la construire et éviter les psychodrames annuels.
Selon Pap Ndiaye, le nombre de classes fermées et de postes supprimés cette année est de 1 500, principalement en raison de la baisse des effectifs scolaires. Le ministre explique que la France va perdre près de 90 000 élèves à la rentrée 2023 et 500 000 élèves sur l’ensemble du quinquennat en raison de la baisse de la natalité dans les années 2000. Il est donc nécessaire de s’adapter à cette situation.
En outre, le ministre de l’Éducation souhaite faciliter la transition entre le premier et le deuxième cycle. « Nous allons doubler les réseaux territoires éducatifs ruraux à la rentrée », a-t-il annoncé. Actuellement au nombre de 65, ces réseaux permettent de mettre en relation les écoles, les collèges et les lycées en milieu rural. Ndiaye annonce également une augmentation du nombre de places dans les internats d’excellence, qui accueillent actuellement 11 000 élèves en zone rurale.