Après « Babylon » et « The Fabelmans », « Empire of Light » est le troisième film à explorer le monde du cinéma en un mois. Cette fois-ci, le film se concentre sur les salles obscures, qui autrefois étaient considérées comme des sanctuaires. L’objectif est de rappeler à quoi ressemblait le cinéma avant l’ère du streaming et des films à la maison. Le film offre une expérience nostalgique aux spectateurs, en leur rappelant l’atmosphère magique qu’on pouvait trouver dans ces salles de cinéma. « Empire of Light » nous donne un aperçu de ce que c’était que de se rendre dans un cinéma et de s’immerger dans l’univers des films.
L’enfance est étroitement liée au cinéma. Orson Welles le qualifiait de « train électrique pour adultes ». Dans Empire of Light, qui est sorti le mercredi 1er mars, Sam Mendes (Skyfall, 1917) se remémore ses années 80, son cinéma local, le soleil qui régnait en Grande-Bretagne sous le règne de Margaret Thatcher et le Ska qui passait à la radio.
Rappels du passé
Hillary, bras droit du directeur de L’Empire, salle de cinéma d’une station balnéaire anglaise, reprend son travail après une dépression. Elle découvre alors un nouvel employé, Stephen, qui cherche à quitter la ville à cause des discriminations dont il est victime. La caissière et le jeune homme, tous deux en quête de stabilité, trouvent dans les films et la musique une famille de cœur.
Une histoire personnelle
Empire of Light est le premier scénario dont Sam Mendes est l’unique auteur. Il est imprégné de souvenirs personnels. Il est étonnant de voir des réalisateurs comme Damien Chazelle, Steven Spielberg, Sam Mendes et la semaine prochaine François Ozon s’inspirer du cinéma. La nostalgie fait partie intégrante du 7e art et les cinéastes ont toujours eu le plaisir de partager leur amour pour lui.
Un lien culturel
Les villes balnéaires anglaises sont une source d’inspiration, un endroit surréaliste où l’été et l’hiver s’entremêlent dans un automne iodé. Brighton en est la capitale et L’Empire le cinéma. Dans ce contexte politique tendu, le cinéma s’avère être une échappatoire. Sam Mendes le montre à travers le lien qui se crée entre Hillary et Stephen, deux personnes qui sont soudées par la culture qu’ils partagent.
Un mélange de styles
L’Empire et la ville offrent des ambiances rappelant Edward Hopper, avec des cadres et des lumières qui donnent un côté années 50 aux années 80 du film. C’est le glamour d’Hollywood qui rencontre les Sex Pistols et les Specials. Sam Mendes a écrit son film pour Olivia Colman, qu’il avait découverte dans The Crown. Elle incarne à la fois l’ingénuité et l’expérience.
La fiche
Genre : Drame
Réalisatrice : Sam Mendes
Acteurs : Olivia Colman, Micheal Ward, Tom Brooke, Colin Firth, Toby Jones, Tanya Moodie, Hannah Onslow, Crystal Clarke
Pays : Grande-Bretagne / Etats-Unis
Durée : 1h59
Sortie : 1er mars 2023
Distributeur : The Walt Disney Company France
Synopsis
Hilary est responsable d’un cinéma dans une ville balnéaire anglaise et tente de préserver sa santé mentale fragile. Stephen est un nouvel employé qui n’aspire qu’à quitter cette petite ville de province où chaque jour peut vite se transformer en épreuve. En se rapprochant l’un de l’autre, ils vont apprendre à soigner leurs blessures grâce à la musique, au cinéma et au sentiment d’appartenance à un groupe.