Le vendredi 3 mars, les sénateurs se sont attaqués à l’examen de la réforme des retraites, dans une atmosphère bien différente de celle qui avait régné à l’Assemblée nationale. En effet, les débats y avaient été particulièrement agités et animés. Cette fois-ci, les discussions semblaient plus sérieuses et studieuses, comme il se doit dans ce type d’examen législatif de grande importance. Les sénateurs songent certainement à l’impact que cette réforme aura sur l’ensemble des citoyens français, justifiant leur attitude plus posée et réfléchie. Le processus de réforme des retraites est un dossier majeur pour le gouvernement, il est donc normal que les sénateurs prennent leur temps pour l’examiner minutieusement avant de prendre une décision adéquate.
La réforme des retraites s’est déplacée du tumultueux hémicycle de l’Assemblée nationale à la plus courtoise et calme enceinte du Sénat. Cette atmosphère a été remarquée par Gabriel Attal, qui espère que « le temps de la sagesse et de la raison » ouvrira après le « vacarme et l’obstruction des extrêmes ». Le silence complet règne au Sénat lorsqu’un sénateur prend la parole, contrairement à l’Assemblée où les échanges ont été interrompus de nombreuses fois, comme le discours d’Olivier Dussopt. Des séances ont même dû être interrompues. Cependant, Roger Karoutchi, sénateur LR des Hauts-de-Seine, refuse d’opposer les deux chambres et affirme que « il ne faut pas imaginer que ça va être un long fleuve tranquille ». Les sénateurs débattront de cette question pendant dix jours au Sénat.