D’après ce que déclare Baptiste Talbot, qui assume la fonction de coordinateur CGT de la Fonction publique, il semblerait que le mouvement de grève mené par les éboueurs ne soit pas encore prêt à trouver une issue. Les revendications portées par ces travailleurs ne sont donc pas encore satisfaites et la poursuite de la grève est donc justifiée et inévitable pour eux.
Le coordinateur CGT Fonction publique, Baptiste Talbot, estime qu’il y a certainement quelques dizaines d’éboueurs réquisitionnés et seulement quelques dizaines de camions en circulation à Paris, au grand maximum, malgré les vidéos publiées par la préfecture de police de Paris sur Twitter montrant les camions repartir du centre de collecte d’Ivry-sur-Seine. Depuis le début de la grève des éboueurs contre la réforme des retraites, 10 000 tonnes de déchets ont envahi les rues de la capitale. Le ministre de l’Intérieur a signé jeudi soir la réquisition des agents de la ville de Paris. Cependant, le syndicaliste Baptiste Talbot affirme que le nombre d’agents réquisitionnés est très minoritaire et que les réquisitions sont compliquées car elles doivent être notifiées de façon individuelle et à chaque prise de service. Les autorités ont également choisi de ne pas notifier les agents à leur domicile mais sur leur lieu de travail.
Baptiste Talbot poursuit en expliquant qu’il y a non seulement la question de la collecte, mais également celle de l’incinération, rappelant que les salariés de l’incinérateur d’Ivry-sur-Seine [en Ile-de-France] sont également en grève. Il prédit que « la grève des poubelles est loin d’être terminée ». Il liste également toutes les villes mobilisées : Le Havre, Saint-Brieuc, Nantes, ou encore Angers, précisant que « ça va démarrer à Orléans la semaine prochaine ». Il ajoute qu’il y a également des centres de traitement ou des incinérateurs bloqués, par exemple à Fos-sur-Mer ou à Châtellerault, et que la grève continue chez Pizzorno à Vitry-sur-Seine.
Le coordinateur CGT Fonction publique déclare également qu’il assume qu’il faut durcir le mouvement en s’attaquant à la production des profits, en dénonçant ceux qui ont un portefeuille à la place du cœur et du cerveau.