Des débrayages sont prévus le mardi 7 mars et aux alentours de cette date. Jusqu’à 30 % des vols devraient être annulés
La France est sur le point de subir des perturbations majeures la semaine prochaine alors que les travailleurs baissent les outils pour protester contre les propositions de réforme des retraites du gouvernement.
Une grève nationale est prévue le mardi 7 mars et devrait toucher les aéroports, les trains et les ports.
Des centaines de milliers de personnes sont descendues dans la rue à la mi-février pour exprimer leur opposition aux réformes, qui incluent le relèvement de l’âge minimum de la retraite de 62 à 64 ans.
Les trains
Tous les syndicats de la SNCF ont appelé à une grève continue à partir du 7 mars, les services ferroviaires et les trajets des voyageurs devant être fortement impactés. Le trafic de marchandises sera également impacté.
Julien Troccaz, délégué syndical Sud Rail, a déclaré : « Quand vous voyez quatre fédérations appeler à plus d’action, cela vous donne l’impulsion nécessaire pour frapper fort le 7 mars. »
Le syndicat Force ouvrière devrait également appeler à l’action.
La grève a été qualifiée de mouvement « roulant » car chaque soir les grévistes se réuniront pour décider de poursuivre ou non le mouvement localement.
Ferries
Les services de ferry seront probablement interrompus dans les principaux ports de France les 7 et 8 mars.
Cinq fédérations nationales de travailleurs portuaires et dockers de plusieurs secteurs ont appelé à la grève.
Ils ont décidé de travailler ensemble « pour lancer une grève roulante dans leurs entreprises » parmi les travailleurs, ont-ils déclaré dans un communiqué commun. amplifie notre force.
La CGT a indiqué que son action était « soutenue à 100% chez les dockers, et à environ 70% dans les établissements portuaires », laissant entendre que les grèves auront un impact important sur les opérations.
Par ailleurs, dans un communiqué publié le 27 février, le syndicat FNPD CGT a appelé à 48 heures d’action du 7 au 8 mars. Le 7 mars sera la grande journée d’action.
Ces deux jours marqueront les septième et huitième jours de grève dans les ports depuis le 19 janvier.
Aéroports
L’Union FNIC CGT des avitailleurs (littéralement « ravitailleurs », c’est-à-dire ceux qui ravitaillent les avions au sol) a appelé à la grève le lundi 6 mars.
La CGT a demandé la « fermeture » de Paris-Roissy-Charles de Gaulle le 7 mars, ce qui a conduit les ravitailleurs à demander l’arrêt des travaux la veille au soir. Le syndicat a promis un «effet immédiat» sur les opérations des compagnies aériennes et des passagers.
L’appel concerne des entreprises telles que GPA, Fas, Skytanking, Sasca, Sap, TotalEnergies, Avitair et WFS.
Cela affectera les aéroports de :
- Paris Roissy-CDG
- Paris-Orly
- Beauvais
- Brest
- Bordeaux
- Lille
- Lyon
- Marseille
- Nantes
- Bon
- Nîmes
- Perpignan
- Rennes
- Strasbourg
- Tarbes
- Toulouse
Pierre Dalles, responsable syndical CGT sur le site de TotalEnergies Michelet à Toulouse, a déclaré à Libération : « Dans un secteur où les gens travaillent la nuit, avec un niveau de pénibilité très élevé (les ravitailleurs peuvent partir à la retraite à 55 ans), Macron promet de faire l’épuisant les conditions de travail, le mépris des patrons et les bas salaires durent encore plus longtemps, au moins deux ans de plus.
Les ravitailleurs peuvent même partir avant 55 ans s’ils ont travaillé pendant plus de 31 ans dans l’emploi.
Les travailleurs du secteur du fret aérien devraient également faire grève les 7 et 8 mars.
Le syndicat du contrôle aérien USAC-CGT a également appelé ses travailleurs à la grève, ce qui pourrait contraindre la DGAC à demander à tous les contrôleurs aériens de réduire leur programme de vols les mêmes jours.
La DGAC a demandé aux compagnies aériennes de réduire leur programme de vols de 20% à Paris-Charles-de-Gaulle, et de 30% à Paris-Orly, Beauvais, Lille, Bordeaux, Lyon, Nantes, Marseille, Montpellier, Nice et Toulouse.
Les travailleurs de l’aéroport sont tenus de donner un préavis d’au moins 48 heures avant une grève, donc si la grève du contrôle du trafic aérien se poursuit, d’autres informations devraient être révélées dans les prochains jours.
#Perturbations | Mouvement social national interprofessionnel du 7 et 8 mars 2023. pic.twitter.com/ReVOBPHKqd
— Direction générale de l’aviation civile (@DGAC) 2 mars 2023
Routes
Les syndicats du transport routier et de la logistique ont également appelé les travailleurs à arrêter le travail.
Dans un communiqué, les syndicats écrivent : « Dans la perspective de mettre la France à l’arrêt, la FNTL FO-UNCP [union] maintient ses appels vers ses différents secteurs, dont les camionneurs à partir de 22h00 le dimanche 5 mars, puis les 6 et 7.
« [We also call workers from] logistique, RATP, déménagement, gestion des déchets, sanitaire et voyageurs, [to strike] à partir du 7 mars.
Il n’est pas encore clair si les camions de logistique et de marchandises seront contraints d’arrêter leurs opérations en raison de grèves dans les raffineries de carburant et donc d’un manque de carburant. La CGT a jusqu’ici hésité à imposer des blocages dans les raffineries de carburant, bien qu’elle appelle à une grève de 48 heures du 7 au 8 mars.
Il s’agit toutefois d’une grève plus courte que les 72 heures évoquées précédemment.