Il décidera de la légalité constitutionnelle du projet et s’il doit être soumis à un référendum national
La Cour constitutionnelle française doit rendre sa décision sur la réforme controversée des retraites du gouvernement le 14 avril.
Cela vient après que les changements, qui incluent l’augmentation de l’âge minimum de la retraite de 62 à 64 ans, ont été adoptés par le Parlement sans que les députés votent.
Les membres de la Conseil constitutionnel sont parfois appelés familièrement « Les Sages‘ (signifiant ‘Les Sages’). La Cour est la plus haute autorité constitutionnelle de France et siège au Palais-Royal à Paris.
Elle rendra son jugement sur la loi « en fin de journée » le jeudi 14 avril, précise un communiqué.
Il est chargé de décider de la légalité constitutionnelle du projet et de l’opportunité de le soumettre à un référendum national (référendum d’initiative partagéeRIP) comme le suggèrent les opposants de gauche.
Le tribunal pourrait décider :
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Approuver l’ensemble de la loi
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Pour censurer ou modifier des parties de la loi
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Pour permettre qu’il soit soumis à un référendum
La légalité de la demande de soumettre le vote à un référendum sera examinée, La recevabilité de cette demande sera débattue en elle-même. En effet, les PIR ne sont généralement destinés à être utilisés que pour les questions « d’organisation des pouvoirs publics, de réformes relatives à la politique économique, sociale ou environnementale et des services publics qui y contribuent ».
Si la décision est de soumettre le projet de loi à un référendum, une pétition citoyenne serait alors ouverte. Cette pétition devrait recueillir des signatures de soutien d’un dixième de l’électorat (environ 4,87 millions de signatures) dans les neuf mois, pour ouvrir la voie à un référendum.
Le tribunal commencera à entendre les ministres de gauche à partir de 14h30 le mardi 4 avril.
Le parti d’extrême droite Rassemblement national, également opposé à la réforme, n’a pas demandé à être entendu par le tribunal, ses membres estimant que leurs arguments seraient avancés par les députés de l’opposition en place, ont indiqué des sources parlementaires.
Déjà, environ 250 députés de l’opposition ont proposé un référendum sur la question de savoir si l’âge légal de la retraite « peut ou non être fixé au-delà de 62 ans ».
D’autres opposants ont également déposé des recours pour contester la réforme et certains affirment que le recours à l’article 49.3 – qui permettait à la loi d’être approuvée par le parlement sans que les députés votent – était un « abus » du mécanisme politique.
Les opposants organisent toujours des manifestations contre la réforme et les syndicats ont désormais appelé à une nouvelle journée de grève nationale le jeudi 6 avril.