La campagne contre le virus du papillome humain (VPH) ciblera les 12 et 13 ans et débutera en septembre
Une nouvelle campagne de vaccination ciblant une infection sexuellement transmissible commune débutera en septembre, a annoncé le président français Emmanuel Macron.
Le vaccin, gratuit mais non obligatoire, sera proposé aux 12 et 13 ans.
Il vise à éradiquer le VPH, un groupe de virus qui causent chaque année plus de 6 000 nouveaux cas de cancer en France, selon Santé publique France.
Environ 80 à 90% de la population générale entrent en contact avec le virus tout au long de leur vie, mais généralement les individus ont tendance à l’éliminer naturellement.
Le VPH se propage extrêmement facilement, « presque exclusivement via les relations sexuelles (avec ou sans pénétration) », précise le site de l’Assurance maladie.
Bien que la plupart des cas soient bénins, certains peuvent mener au cancer.
Selon un rapport de l’Institut national du cancer, le VPH est responsable chaque année en France de 2 900 cas de cancer du col de l’utérus, 1 500 cancers de l’oreille, du nez et de la gorge, 1 500 cancers de l’anus, 200 cancers de la vulve ou du vagin et une centaine de cancers du pénis.
Selon l’Organisation mondiale de la santé, ces cancers pourraient être complètement éradiqués grâce aux tests et à la vaccination.
La vaccination contre le VPH est actuellement recommandée en France pour les filles et les garçons âgés de 11 à 14 ans. Il est également disponible en vaccin « de rattrapage » jusqu’à 19 ans et pour les hommes ayant des relations intimes avec d’autres hommes jusqu’à 26 ans.
Fin 2021, 45,8 % des filles de 15 ans en France avaient reçu le vaccin contre le VPH, et seulement 7 % des garçons du même âge. Le plan décennal cancer 2021-2030 vise une couverture à 80 % d’ici sept ans.
La France est en retard sur ses voisins européens en matière de couverture vaccinale contre le VPH, avec une couverture à 50 % dans 20 pays européens en 2020. Au Danemark, la couverture est de 85 % chez les filles comme chez les garçons.
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