Le projet de loi vise à protéger les travailleurs des ferries après que P&O a licencié 800 employés l’année dernière et les a remplacés par une main-d’œuvre étrangère moins chère
Les députés français font pression pour une nouvelle loi qui accorderait aux travailleurs des ferries entre l’Angleterre et la France un salaire minimum.
Didier Le Gac et Aurore Bergé, du parti Renaissance, ont présenté la proposition de loi visant à mettre fin à ce qu’ils appellent le « dumping social » sur les lignes de ferry traversant la Manche.
Il est également cosigné par une longue liste d’autres députés favorables aux propositions.
Suite à l’appel de St-Malo lancée en nov. par @jmrouebferries @BrittanyFerries repris et renforcés par @HerveBerville @MerGouv aux @AssisesdelaMerje dépose aujourd’hui, avec @DeputesRE une PPL pour lutter contre le #dumpingsocial dés #marins https://t.co/qu3gzZPUyQ➡️RDV en mars pic.twitter.com/U3uhbQ2hrG
— LE GAC Didier (@didierlegac) 1 février 2023
Cela survient après que l’opérateur de ferry P&O a licencié près de 800 travailleurs britanniques en mars 2022, sans préavis, et les a remplacés par des travailleurs intérimaires de l’extérieur de l’UE qui étaient payés moins que le salaire minimum.
La société n’a pas fait l’objet d’accusations pénales après que le service d’insolvabilité britannique a déclaré qu’elle « n’engagerait pas de poursuites pénales… après une enquête pénale complète et solide sur les circonstances ».
Selon le texte du projet de loi, l’incident « illustre le risque d’aggravation des conditions sociales et de travail des travailleurs de la mer ».
Il a ajouté que le « scandale politique » qui a éclaté après le licenciement massif avait conduit le gouvernement britannique à envisager une proposition légale qui exigerait que tous les travailleurs soient payés au salaire minimum britannique.
La proposition précise qu’une nouvelle « loi sur la police » « garantirait que le transport de passagers sur les services internationaux réguliers s’effectue dans des conditions sociales durables ».
Ces conditions permettraient de « garantir les droits des salariés » et d’assurer « des conditions de concurrence équitables entre les entreprises du secteur ».
Elle a indiqué que le secteur du transport de passagers était particulièrement sensible aux coûts salariaux, en raison de l’importante main-d’œuvre maritime qu’il emploie.
Le texte poursuit : « Jusqu’à récemment, les salariés de ces services dans les ports français étaient encore largement employés à des normes comparables aux normes françaises ou britanniques. L’affaire P&O a introduit… des gens de mer employés dans des conditions sociales dans des pays à faible coût de main-d’œuvre.
Cela introduit, selon elle, « un modèle socialement dégradé qui est incompatible avec une concurrence loyale et la protection des travailleurs ».
Il a déclaré que les actions de P&O entraîneraient une baisse des salaires des travailleurs maritimes en général et constituaient une menace pour les lois sur la concurrence loyale dans le secteur, « les entreprises payant équitablement leurs employés étant pénalisées ».
La proposition demande clairement l’instauration d’un « versement d’un salaire horaire minimum en dessous duquel les salariés travaillant à bord des navires assurant des services transmanche ne peuvent être rémunérés ».
Cela, a-t-il dit, « protégerait les travailleurs… et préserverait une concurrence loyale ».