Mais l’Union française des industries pétrolières a déclaré qu’il y avait suffisamment de carburant en réserve et que la situation n’était pas aidée par des achats de panique.
Des centaines de stations-service à travers la France ont commencé à connaître des pénuries de carburant au milieu des blocages en cours dans les raffineries pour protester contre les réformes des retraites du gouvernement.
Dix-neuf départements sont à ce jour touchés.
La situation serait pire dans l’ouest du pays – notamment dans la Sarthe, l’Indre-et-Loire et le Calvados – où un quart des stations manquent d’essence ou de diesel, selon les chiffres du prix-carburants.gouv.fr site Internet.
Jusqu’à présent, on estime que 6% des 10 000 stations-service du pays connaissaient une pénurie d’essence et de diesel le 8 mars, selon une analyse par l’AFP de données accessibles au public.
L’Union française des industries pétrolières (UFIP) estime ce chiffre plus proche de 7 %. Ceci est directement lié aux grèves des retraites, a-t-il déclaré.
Carte : Le Figaro / Fig Data, avec les données de prix-carburants.gouv.fr
« Aucun problème d’approvisionnement »
Pourtant, le président de l’UFIP a reconnu : « Malheureusement, il y a des stations-service qui manquent en permanence de carburant, quelles que soient les grèves. »
Pourtant, il a déclaré que la plupart disposaient encore d’approvisionnements suffisants, car il existe « 200 dépôts en France ».
Les dépôts contiennent des stocks de carburant déjà livrés par les raffineries, et ils continuent d’approvisionner les stations-service dans la majorité des cas.
Le porte-parole de l’UFIP, Olivier Gantois, a cherché à rassurer les automobilistes en déclarant à 42mag.fr aujourd’hui (9 mars) : « Il n’y a pas de problèmes d’approvisionnement dans les stations-service aujourd’hui ».
Il a déclaré que certaines stations ont signalé des pénuries en grande partie parce que certains conducteurs inquiets ont complètement rempli leurs réservoirs par mesure de précaution.
« Il n’y a aucun problème d’approvisionnement des stations-services aujourd’hui », indique Olivier Gantois, président de l’Union française des industries pétrolières, porte-parole des pétroles en France pic.twitter.com/9We6eDDLGd
— 42mag.fr (@franceinfo) 9 mars 2023
Des semaines avant l’arrêt de la production de carburant
Même si les grèves et les blocages se poursuivent – comme on s’y attend -, le président du groupe Les Mousquetaires (propriétaire d’Intermarché) a déclaré qu’il faudrait encore de nombreux jours avant que les stocks ne s’épuisent complètement.
Thierry Cotillard dit RMC: « Oui, les raffineries commencent à ne plus livrer. Mais même s’ils ne livrent pas, nous aurions des stocks d’urgence de l’État à conserver pendant plusieurs jours.
Les grèves devraient se poursuivre, notamment dans les raffineries de TotalEnergies. Le syndicat CGT-Chimie a déclaré aujourd’hui à l’AFP que toutes les livraisons étaient toujours bloquées.
Les raffineries continuent de produire du carburant, qui est stocké sur place.
On estime que les grèves devraient se poursuivre pendant de nombreux jours – voire semaines – avant que la production ne s’arrête dans les raffineries en raison du remplissage des réservoirs sur place.
Plus de perturbations à venir
Pendant ce temps, le secteur des transports continue de subir des perturbations.
Bien que le principal jour de grève ait eu lieu mardi 7 mars, les retards et les annulations frappent toujours les trains et les avions en France.
Les trains
La SNCF a déclaré que les services restaient « gravement perturbés » jeudi sur la plupart de ses lignes. Les retards devraient également se poursuivre vendredi (10 mars).
- Sur les services TGV Ouigo et Inoui, environ un train sur trois circule.
- Sur Eurostar, 75% des services fonctionnent
- Sur Thalys, deux trains sur trois circulent
- Sur les services Intercités, seuls 25% des trains circulent
Une liste complète des services disponibles, les niveaux d’exploitation pour chaque ligne, et les lignes spécifiques de RER et de métro qui sont hors service peuvent être trouvées dans la dernière mise à jour de la SNCF (en français).
Avions
Mercredi 8 mars, la direction générale de l’aviation civile (DGAC) a demandé aux compagnies aériennes d’annuler 20 à 30 % de leurs vols programmés pour jeudi 9 mars et vendredi 10 mars, en raison de la poursuite des grèves aériennes. contrôleurs de la circulation.
Les aéroports concernés sont Paris-Charles-de-Gaulle, Paris-Orly, Beauvais, Bordeaux, Lille, Lyon, Nantes, Marseille, Montpellier, Nice et Toulouse.
Air France a indiqué que « près de 80% » de ses vols fonctionnaient, tandis que la compagnie low-cost Transavia a indiqué avoir annulé 30% de son programme, ce qui signifie que 40 à 50 de ses vols habituels ont été cloués au sol.
La DGAC a déclaré: « Malgré ces mesures préventives, des perturbations et des retards sont à prévoir [on Thursday, March 9 and Friday, March 10].”
Elle invitait « les passagers qui le peuvent, à reporter leur voyage si possible, et à contacter leur compagnie aérienne avant de voyager » pour vérifier le statut de leur vol.
Cela survient après que d’autres dates de grève ont été annoncées, dont ce samedi 11 mars et un jour – encore non identifié – la semaine prochaine. Pendant ce temps, l’article 7 controversé, qui relève l’âge minimum de la retraite de 62 à 64 ans, a été adopté hier soir au Sénat (201 voix pour et 115 contre) après des heures de débat.
Le ministre français du Travail, Olivier Dussopt, a déclaré : « C’est avant tout un vote responsable du Sénat.
« On a des désaccords et des discussions, c’est normal, mais sur la question de l’âge, quand il s’agit de répondre au déficit structurel, on va pouvoir remonter progressivement l’âge de la retraite. »