Mardi soir, le Sénat a donné son aval à la réforme des retraites. Pendant ce temps, la majorité de droite de la chambre haute préparait discrètement la venue d’un autre projet de loi : celui sur l’immigration. Hadrien Bect nous explique les tenants et les aboutissants de cette affaire.
La réforme des retraites, qui a été approuvée par le Sénat, a été mise en place pour répondre à la crise des retraites. Elle prévoit entre autres des mesures visant à réduire les dépenses publiques et à favoriser la solidarité intergénérationnelle.
Parallèlement, la majorité de droite du Sénat a entamé les préparatifs pour la mise en place d’une loi sur l’immigration. Celle-ci vise à réguler le flux migratoire et à renforcer les contrôles aux frontières. Dans un contexte de crise migratoire, elle permettrait de mieux gérer l’arrivée des personnes en provenance de l’étranger.
Hadrien Bect nous explique donc que le Sénat a adopté la réforme des retraites et que la majorité de droite prépare la loi sur l’immigration. Les deux textes visent à répondre aux enjeux actuels et à améliorer la situation des Français.
La loi immigration, soutenue par Gérald Darmanin et Olivier Dussopt, a commencé son parcours au palais du Luxembourg. Les deux ministres ont été auditionnés mardi 28 février en commission. Malgré les affirmations de M. Darmanin, prêt à réduire le regroupement familial, qui est une priorité pour la droite, la majorité sénatoriale est divisée quant à l’attitude à adopter.
« Une chimère »
Une des principales mesures de cette loi est la création d’un titre de séjour « métiers en tension », qui est rejetée par le Sénat. Certains sénateurs Les Républicains envisagent de laisser aux préfets la possibilité de régulariser par métier, mais cette idée n’est pas du goût du président des sénateurs LR, Bruno Retailleau, qui refuse également les quotas d’immigration. Le chef de la majorité sénatoriale veut montrer qu’il est ferme sur l’immigration et vis-à-vis de l’exécutif.
Une réunion aura lieu la semaine prochaine pour tenter de trouver des points d’accord. Mais un stratège de la droite considère que ce ne sera pas simple. Un proche de Retailleau a même affirmé que trouver un texte qui aurait l’accord de ce dernier et de Sacha Houlié, président de la commission des lois de l’Assemblée, serait une chimère. Un macroniste de premier plan reconnaît que ce texte, à la fois à droite et à gauche, ne sera pas facile à voter.