Le nombre d’escroqueries et de promotions de produits jugés dangereux orchestrées par des influenceurs ne cesse d’augmenter. Face à cette recrudescence des fraudes, la commission des Affaires économiques a lancé des discussions afin de contrer ces pratiques malhonnêtes.
Au cours des derniers mois, il y a eu des exemples d’escroqueries dans le monde des influenceurs. Maeva Ghennam est accusée de faire la promotion de produits provenant de sites qui n’ont pas de conditions générales de vente, tandis que Milla Jasmine ferait l’éloge de la pratique illégale de la médecine. De telles actions peuvent avoir un impact sur les personnes qui suivent ces influenceurs quotidiennement.
Selon Violette Spillebout, députée du parti Renaissance, les députés se sont réunis en commission pour éviter que de nouvelles personnes soient victimes de placements financiers frauduleux, de produits de blanchiment dentaire dangereux, ou d’escroqueries aux comptes de formation professionnelle. En effet, ces actions sont souvent réalisées par des influenceurs issus de la téléréalité. Pour les marques et les annonceurs, ces personnes sont des clients idéaux pour promouvoir leurs produits auprès d’une communauté très forte. Malheureusement, les victimes sont souvent « vulnérables, naïves et font confiance à leurs idoles ».
Pour Béatrice Descamps, députée du groupe Libertés, Indépendants, Outre-mer et Territoires (LIOT), tous les influenceurs n’ont pas le même profil. Par exemple, la blogueuse Julie Bourges qui apprend à vivre avec un corps de grande brûlée n’a rien à voir avec le couple Nadé et Marc Blata, accusé d’escroquerie. Pour cette députée, les derniers cités sont des « influenceurs truands ».
Arthur Delporte, député socialiste, dénonce ces arnaques. Pour lui, ces posts, investissements, inscriptions à des formations bidons doivent être bannis de l’influence commerciale. Face à ces situations, Christine Engrand, députée RN, a affirmé que « des solutions concrètes existent pourtant, mais il faut taper là où ça fait mal, en entachant la réputation des fraudeurs et en limitant l’audience de leur publicité ».
Le texte de loi en question doit encore être discuté en séance publique à l’Assemblée nationale. Le but est de protéger les personnes vulnérables qui peuvent être influencées par ces actions malhonnêtes. En fin de compte, il est important pour les influenceurs de respecter les règles et les normes pour qu’ils puissent continuer à travailler avec les marques en toute transparence et confiance.