Ce mercredi soir, Emmanuel Macron a fait escale à Libreville, capitale du Gabon, pour le début de sa tournée africaine qui se déroulera sur quatre jours. Cette visite ne sera pas aussi somptueuse que celles de ses prédécesseurs mais elle a pour principal objectif de remettre la France sur le devant de la scène sur le continent africain.
Au départ de l’aéroport de Libreville, mercredi 1er mars, la visite d’Emmanuel Macron s’est déroulée sans la foule en liesse qui accompagnait autrefois les visites de Jacques Chirac. Environ une trentaine de personnes étaient encadrées par des militaires. La route vers le palais présidentiel était dépourvue de drapeaux bleu blanc rouge.
Le président français est arrivé au Gabon pour participer à un sommet intitulé One Forest Summit, organisé conjointement par les deux pays. L’objectif est de trouver des solutions concrètes pour la conservation des forêts, la protection du climat et des espèces face au dérèglement climatique. À la fin de la journée, Emmanuel Macron et le président gabonais Ali Bongo doivent prononcer leurs discours.
Ce voyage de quatre jours en Afrique centrale est une occasion pour le président français de renouveler la relation entre la France et le continent. Emmanuel Macron souhaite mettre fin à la figure du Français donnant des leçons et a offert à son homologue gabonais un fond ethno-musical composé de 700 heures d’enregistrements collectés par un chercheur français dans les années 1950 et 1960. Dans la même lignée, il avait remis des trésors royaux au Bénin l’année dernière.
La France a perdu de son influence en Afrique, ce qui a été compensé par l’arrivée de nouveaux pays sur le continent, tels que la Chine, l’Inde et surtout la Russie. C’est pourquoi Emmanuel Macron a déclaré que l’Afrique n’est pas une terre d’angoisse et de résignation, mais de volontarisme et d’optimisme. Il a également exhorté les entreprises françaises à se battre pour exister dans la compétition économique.
Le chef de l’Etat français a prévu onze prises de parole en trois jours, afin de reconquérir les opinions publiques. Après le Gabon, il se rendra en Angola, au Congo et en République démocratique du Congo.