Le gouvernement israélien fait fi des protestations massives qui se sont élevées contre sa réforme du système judiciaire. Le dimanche 12 mars dernier, plus de 100 000 manifestants ont envahi les rues de la ville pour dénoncer une loi jugée dangereusement contraire aux principes démocratiques. Les critiques ont exprimé leur inquiétude face aux tentatives du gouvernement israélien de restreindre l’indépendance de la magistrature, une action considérée comme une menace pour les libertés fondamentales et les droits de l’homme. Bien que ces préoccupations aient été exprimées à plusieurs reprises et de manière véhémente, le gouvernement a persisté dans sa position, en dépit des protestations croissantes.
Suite à 10 semaines de mobilisation populaire en Israël, le gouvernement ne réagit pas. Le dimanche 12 mars, plus de 100 000 personnes se sont rassemblées à Tel-Aviv pour protester contre la réforme du système judiciaire voulu par ce dernier. Toutefois, le Premier ministre, Benyamin Netanyahou, fait la sourde oreille : « Pendant mon déplacement en Italie, j’ai rencontré des dizaines de chefs d’entreprise italiens. Et personne ne m’a parlé de la réforme judiciaire », a-t-il déclaré.
Les manifestants dénoncent une réforme anti-démocratique qui limiterait essentiellement le contrôle de la Cour suprême sur l’exécutif et augmenterait en même temps le pouvoir de la coalition d’extrême droite religieuse actuellement en place. Un manifestant exprime son inquiétude face à la discrimination que pourrait subir une partie de la population : « Si seule une catégorie de personnes a le pouvoir, certaines parties de la population vont être discriminées. Par exemple, si vous êtes une femme, aujourd’hui, en Israël, vous devriez avoir peur que quelqu’un reprenne tous les droits que vous avez acquis ».