D’après Bertrand Pancher, pour que le gouvernement puisse modifier un texte, la motion de censure représente le seul recours possible. Cette procédure constitue une forme d’opposition parlementaire qui vise à renverser le gouvernement. Elle peut être déposée par un groupe parlementaire ou un nombre significatif de parlementaires. L’enjeu d’une telle motion est de faire pression sur le gouvernement et d’attirer l’attention sur l’importance d’un texte en vue d’une modification satisfaisante. Dans ce cas, Bertrand Pancher souligne donc l’importance de cette procédure pour faire évoluer une loi ou un décret qui poserait problème.
Le président du groupe des députés indépendants Liot, Bertrand Pancher, a déclaré à franceinfo le 17 mars que la motion de censure proposée était transpartisane. Le gouvernement a utilisé le 49.3 pour faire passer la réforme des retraites, ce qui a suscité l’indignation de nombreux députés. Le groupe Liot, qui compte vingt députés, ne dispose pas du nombre suffisant de signatures pour déposer une motion de censure. Bertrand Pancher a donc appelé les députés Les Républicains à se joindre à eux pour renverser le gouvernement. Bien que le patron des LR, Eric Ciotti, ait déclaré le jour précédent qu’aucune motion de censure ne serait votée, l’ancien numéro deux du parti, Aurélien Pradié, a assuré qu’il ne refuserait pas de signer une motion de censure si l’occasion se présentait. Le dépôt d’une motion de censure nécessite la signature du dixième des membres de l’Assemblée nationale, soit 58 députés. Bertrand Pancher a affirmé que le groupe disposera du nombre de signatures nécessaires pour déposer la motion. Après l’utilisation de l’article 49.3 par le gouvernement, le député de la Meuse estime que la motion de censure est le seul moyen d’amener le gouvernement à reconsidérer la réforme des retraites.