Beaucoup d’États et d’organisations ont décidé d’interdire à leurs salariés l’utilisation du réseau social chinois, car ils sont préoccupés par la protection des informations sensibles. Ces inquiétudes sont motivées par le fait que la Chine a une histoire de surveillance des données et de collecte de renseignements sur ses citoyens et non-citoyens. Les autorités redoutent que des informations personnelles ou professionnelles puissent être divulguées par le biais de ce réseau social. Par conséquent, ils ont pris des mesures pour empêcher leurs employés d’utiliser ce service.
Olivier Véran a déclaré que « aucun téléphone professionnel de ministre n'[étai]t équipé de TikTok ». Il a expliqué que « que ce soit le président de la République, la Première ministre ou les membres du gouvernement, nous disposons de téléphones professionnels qui, de toute façon, ne tolèrent pas l’installation de quelque application de type réseau social ». Il a ajouté que pour les ministères régaliens, notamment la Défense ou l’Intérieur, il a été assuré que les téléphones d’usage professionnel des agents au niveau central ne puissent pas être installés d’applications de réseau social de type TikTok ou autre.
Une « réflexion » en cours
Le porte-parole du gouvernement a précisé que des réflexions sont en cours dans d’autres ministères et éventuellement concernant les administrations centrales ou territoriales. Il a également mentionné que l’on attend des rapports de la Cnil [Commission nationale de l’informatique et des libertés] pour statuer de manière plus générale sur l’utilisation de la plateforme.
Olivier Véran a souligné que « nous ne voulons pas que ces applications aient des données qui soient traitées à l’extérieur de l’Union européenne parce que c’est un des gages de la souveraineté européenne ». Suite à cela, les autorités européennes, ainsi que le Canada et les États-Unis, ont décidé d’interdire l’utilisation de TikTok sur les appareils professionnels des employés. Cette mesure survient alors que le réseau social chinois fait l’objet d’une surveillance accrue de la part des Occidentaux, en raison des inquiétudes selon lesquelles Pékin pourrait accéder aux données des utilisateurs à travers le monde.