Le marché international du pétrole connaît une forte baisse des prix récemment. Les cours sont même au plus bas depuis une durée de quatre mois. Malgré cela, les conducteurs d’automobiles ne remarquent pas cette tendance à la baisse car le prix de l’essence à la pompe semble plutôt avoir un mouvement à la hausse en ce moment. Cette contradiction peut sembler étrange, mais elle peut être expliquée par différents facteurs économiques complexes à comprendre.
Les prix du pétrole ont considérablement chuté sur le marché international au cours des derniers jours, atteignant leur plus bas niveau en quatre mois. Cependant, les conducteurs ne remarquent rien à la pompe puisque les prix de l’essence ont plutôt tendance à augmenter. Ce paradoxe est dû au décalage entre les prix de marché de gros auxquels le pétrole brut est acheté par les opérateurs et le prix final, qui est le résultat de son importation et de son raffinage pour produire de l’essence. Ce décalage est généralement de quelques semaines, le temps nécessaire pour destocker le carburant existant et le remplacer par du nouveau au coût d’autres conditions. Donc, selon la Banque de France, la baisse des cours du pétrole aujourd’hui devrait se répercuter sur les prix à la pompe à plus ou moins brève échéance.
La baisse actuelle des prix du pétrole est due en grande partie à la Russie qui continue de vendre son pétrole sur la planète malgré la guerre en Ukraine et les sanctions prises par certains pays occidentaux. Cette situation augmente les volumes disponibles, ce qui fait baisser les prix. Un autre facteur contribuant à la baisse des prix est la prédiction que la Chine va probablement consommer moins de pétrole à l’avenir. Enfin, la déroute de la banque Silicon Valley Bank aux États-Unis a également contribué à la baisse des prix.
Cette crise de liquidité, qui concerne une banque bien spécifique liée au secteur technologique, suscite des inquiétudes quant aux répercussions possibles au niveau mondial et renforce, de manière justifiée ou non, la peur d’une récession. Cela pourrait entraîner un ralentissement économique général et, par conséquent, une baisse de la demande en pétrole, d’où la chute des cours. En fin de compte, il semble que cette fébrilité entre hausse et baisse des prix est là pour durer.