Alors que la France est en pleine effervescence sociale en raison des manifestations contre la réforme des retraites, diverses personnalités ont décidé de ne pas participer à l’hommage rendu par la présidence de la République en l’honneur de l’avocate féministe. Parmi les personnalités récalcitrantes, il est à noter la présence de Serge Halimi, l’un des fils de la défunte.
Le mercredi 8 mars, à l’occasion de la journée internationale des droits des femmes, Emmanuel Macron a présidé un hommage national à l’avocate et militante féministe Gisèle Halimi. Cependant, la cérémonie n’a pas été appréciée de tous. En effet, Serge Halimi, l’un des fils de l’avocate, et diverses associations féministes ont annoncé leur intention de ne pas y participer. Le choix de l’Elysée de tenir l’hommage ce jour-là est critiqué car cette date coïncide avec une mobilisation contre la réforme des retraites. De plus, l’hommage organisé par l’Elysée a rencontré des difficultés quant à la recherche de la date et du lieu adéquats. Le président de la République a finalement opté pour le palais de justice de Paris, après avoir abandonné l’idée initiale de la cour des Invalides. La cérémonie devrait durer environ deux heures et le chef de l’Etat y prononcera un discours pour honorer la mémoire de l’avocate, « évoquer son parcours et ses combats, et rappeler ce que la France lui doit », selon un conseiller présidentiel. Cette cérémonie, censée rassembler toutes les sensibilités, est boycottée par certains membres de la famille et plusieurs associations féministes. La méthode de l’Elysée a également été critiquée, notamment par Serge Halimi, qui dénonce un manque de considération et de concertation. Les partisans de l’hommage justifient quant à eux le choix de cette date symbolique et du lieu choisi, qui a une forte signification pour Gisèle Halimi. Enfin, d’autres soutiennent que cette polémique masque la frustration de certains de ne pas voir l’avocate panthéonisée malgré les recommandations de Benjamin Stora et une pétition ayant récolté plus de 35 000 signatures. L’Elysée assure cependant que la question est toujours à l’étude et sera menée « jusqu’à son terme ».