Le vendredi 17 mars, une proposition de loi a été déposée par 252 parlementaires. Cette dernière demande la mise en place d’un référendum d’initiative partagée. Ce texte doit être soumis au Conseil constitutionnel dès lundi prochain. Cette proposition sera-t-elle acceptée ou rejetée ? Les chances de succès sont encore difficiles à évaluer à l’heure actuelle.
Le député communiste Fabien Roussel a récemment défendu le RIP devant l’Assemblée nationale, qualifiant cette étape de la suite à la récente utilisation de l’article 49.3 de la Constitution par la Première ministre pour faire adopter la réforme des retraites. L’objectif du référendum est de demander aux Français s’ils veulent, oui ou non, limiter l’âge légal de départ à la retraite à 62 ans, alors que la réforme du gouvernement veut le repousser à 64 ans. Le processus pour obtenir ce référendum est long et compliqué, avec plusieurs étapes à franchir. Tout d’abord, la proposition de loi doit être jugée recevable par la présidente de l’Assemblée nationale en respectant l’article 40 de la Constitution. Ensuite, le texte doit être transmis au Conseil constitutionnel avant que la réforme des retraites ne soit promulguée. Si la proposition de loi est validée, une campagne de soutien doit être réalisée pour recueillir 10% des électeurs, soit environ 4,7 millions de personnes en neuf mois. Enfin, même si suffisamment de soutiens sont obtenus, les députés et sénateurs peuvent toujours empêcher l’organisation du référendum en mettant la proposition de loi initiale à l’ordre du jour de leur chambre. Ces étapes ont conduit certains observateurs à douter de la probabilité que le RIP soit un succès. Le conseiller politique de gauche à l’Assemblée nationale, François Malaussena, a souligné sur Twitter que le RIP « porte très mal son nom parce qu’en réalité, ce n’est pas un référendum et la probabilité qu’il y ait réellement un référendum suite à ça est infime… ».