Selon les dires de l’Association nationale de la police judiciaire, il semblerait que le projet en question ait été validé sans réelle concertation avec les acteurs sociaux concernés. Cela soulève des interrogations quant au processus de décision mis en place. Il est crucial que les parties prenantes soient impliquées dans les prises de décision qui les impactent directement, afin d’assurer une adhésion et une mise en œuvre réussies des projets. Cette situation remet donc en question la légitimité du projet en question et la manière dont il a été élaboré. En effet, le dialogue social est un élément clé de la réussite de tout projet, car il permet de prendre en compte les besoins et les perspectives de chacun. En l’absence d’un vrai dialogue, il y a un risque de mécontentement et de réactions négatives, ce qui peut entraver la réalisation du projet. Il est donc important de s’assurer que toutes les parties prenantes soient impliquées dans les décisions qui les concernent, afin de garantir une mise en œuvre réussie et durable.
Des centaines de policiers, avocats et magistrats se sont à nouveau rassemblés jeudi 16 mars dans toute la France pour protester contre le projet de réforme de la police judiciaire souhaité par Gérald Darmanin. L’Association nationale de la police judiciaire (ANPJ) avait appelé les manifestants à se rassembler devant les tribunaux judiciaires à midi. Cette association a été créée en août 2020 pour organiser la riposte contre la réforme qui doit entrer en vigueur à la fin de l’année.
À Lyon, ils étaient 150 enquêteurs, magistrats, avocats et membres de l’association Anticor à se rassembler. Le président de l’ANPJ, Yann Bauzin, a déclaré que « la validation de ce projet s’est faite sans réel dialogue social ». Selon lui, « certains syndicats ont été complaisants, voire complices » dans cette validation. De son côté, Cédric Antoine, vice-président de la cour d’appel de Lyon et trésorier de l’antenne locale de l’Union syndicale des magistrats, a estimé que « le principal problème sera la baisse de la garde contre la délinquance organisée et la délinquance financière de haut niveau ».
À Paris, plus de 150 enquêteurs de la police judiciaire, magistrats et avocats se sont rassemblés à deux pas du tribunal judiciaire. Bien que la réforme ne s’applique pas à Paris et la petite couronne, les enquêteurs des offices centraux de la PJ à Nanterre (Hauts-de-Seine) ont participé à la manifestation aux côtés de magistrats et d’avocats majoritairement opposés au projet de réforme.