La cheffe du gouvernement a aussi exprimé son désir de « créer un climat d’apaisement » avec les organisations syndicales, en se déclarant prête à les rencontrer dans une interview accordée à l’AFP.
« Pour l’avenir, je décide que : le 49.3 ne sera utilisé que pour les textes financiers », a déclaré Elisabeth Borne dimanche 26 mars, lors d’une interview accordée à l’AFP. « Depuis le début de cette législature, 11 projets de loi ont été adoptés définitivement et 12 propositions de loi. Le recours au 49.3 n’a été utilisé que pour trois textes » qui concernent les budgets pour 2023, incluant la réforme des retraites, a souligné la Première ministre.
Elisabeth Borne a également exprimé sa volonté de « calmer les tensions » avec les syndicats, en se montrant prête à les rencontrer sur d’autres sujets que celui des retraites. « Nous devons trouver la bonne approche : s’agit-il de réunions bilatérales, d’une intersyndicale ? Nous devons apaiser les tensions et reprendre notre travail sur tous ces dossiers » de pénibilité, de reconversion professionnelle et de rapport au travail, a déclaré la cheffe du gouvernement. Elle rencontrera, durant la semaine du 3 avril, les groupes parlementaires et les partis politiques, y compris de l’opposition, ainsi que les représentants des collectivités, dans le but « d’apaiser le pays » et de « dialoguer avec tous les acteurs sur la méthode ».
Sous les protestations des oppositions, Elisabeth Borne a engagé, le 16 mars, la responsabilité de son gouvernement sur la réforme des retraites. Le gouvernement a choisi d’utiliser un projet de loi de financement rectificatif de la sécurité sociale (PLFRSS), considéré comme un texte budgétaire. L’article 49.3 de la Constitution permet l’adoption d’un texte sans vote, mais expose le gouvernement à une motion de censure. Deux motions ont été rejetées concernant le texte des retraites, dont une à seulement 9 voix près.