La France continue de faire face à des tensions sociales en relation avec la révision du système de retraite. D’une part, Emmanuel Macron appelle au calme et Élisabeth Borne mène des consultations, mais il n’y a pas de compromis sur le fond du problème. D’autre part, les organisations syndicales exigent l’abandon ou au moins un report de cette réforme.
Le 27 mars, Élisabeth Borne, la Première ministre française, est tenue d’élargir sa majorité, mais sa marge de manœuvre est limitée. Laurent Marcangeli, chef du groupe parlementaire Horizons, admis lors d’une réunion à l’Élysée, que la mission est compliquée. Il faut également noter que la ministre s’est engagée à ne plus utiliser l’article 49.3, sauf pour les textes budgétaires.
### Le gouvernement fait appel au Conseil constitutionnel
Une autre option possible serait le retrait du texte, rappelant le scénario du contrat première embauche. En 2006, jusqu’à trois millions de personnes ont manifesté dans les rues, ce qui a finalement poussé le gouvernement à céder deux mois après l’adoption de la loi. L’ancien député socialiste Razzy Hammadi se souvient d’un tournant dans les événements : « Ce ne sont pas les mobilisations et les manifestations qui ont fait plier le gouvernement, mais plutôt la crainte d’un drame. »
Pour le moment, le gouvernement compte sur le Conseil constitutionnel pour servir d’arbitre ultime dans cette réforme. Les Sages ont trois choix quant à leur décision à prendre au cours des trois prochaines semaines : valider le texte, en censurer une partie, ou le rejeter en intégralité.