Tandis que les efforts de contestation face à la réforme des retraites ne s’amenuisent pas, le gouvernement tente de trouver une solution pour s’extraire de cette situation politique difficile dans laquelle il est englué. Le président Emmanuel Macron a sollicité Élisabeth Borne pour élaborer une stratégie d’action et dénicher des alliés pour la majorité.
En pleine tempête, le camp présidentiel se réunit autour d’Emmanuel Macron et d’Élisabeth Borne le 27 mars à l’Élysée. Ils cherchent des solutions pour sortir de l’impasse de la réforme des retraites. Le président de la République a repris les commandes et a imposé ses priorités à sa Première ministre. Il souhaite notamment tendre la main aux syndicats et à Laurent Berger pour discuter d’usure professionnelle et de pénibilité, mais aussi revoir la question des 64 ans, demandée par le leader de la CFDT.
### Un bras de fer et une mobilisation qui continuent mardi
Cependant, le gouvernement ne souhaite pas abandonner l’idée des 64 ans. Après la réunion à l’Élysée, aucune annonce ni rendez-vous n’ont été faits. Un responsable syndical critique cette absence de communication en disant qu' »Ils n’ont rien dit en sortant parce qu’ils n’ont rien à dire ». La deuxième option pour résoudre cette crise, c’est de présenter à l’Assemblée nationale des textes concrets qui répondent aux préoccupations des citoyens en matière de santé, d’éducation et d’écologie. La Première ministre prévoit trois semaines de concertation pour trouver des majorités. Élisabeth Borne vise également un objectif de ne plus recourir au 49.3, sauf pour les textes budgétaires. Alors qu’une nouvelle journée de mobilisation est prévue le 28 mars, le bras de fer est encore loin d’être terminé.