Pour faire tomber Elisabeth Borne, il est nécessaire qu’une trentaine de députés des Républicains se prononcent en faveur d’une motion de censure. À l’heure actuelle, seulement une poignée d’entre eux auraient l’intention de le faire. En fonction du comptage de franceinfo, il manquerait donc encore une vingtaine de voix pour atteindre l’objectif fixé. Ce qui signifie que la situation ne s’annonce guère favorable pour ceux qui souhaitent renverser la ministre. Toutefois, il faut rester vigilants. Car si d’autres élus se joignent à eux, leur nombre pourrait s’accroître et ainsi peser davantage dans la balance politique. Outre le nombre, il convient également de tenir compte de la position même des députés vis-à-vis de la motion de censure. En effet, il est possible que certains soient encore indécis ou hésitent encore quant à l’opportunité de voter pour ou contre. Autant de facteurs qui rendent la situation complexe et incertaine. Néanmoins, si les Républicains souhaitent réellement faire tomber Elisabeth Borne, ils doivent redoubler d’efforts, convaincre et rassembler d’autres soutiens. C’est là la seule solution pour espérer l’emporter. Reste à savoir s’ils prendront cette initiative au sérieux et se montreront suffisamment déterminés pour aller jusqu’au bout.
Le groupe indépendant Liot, composé de députés allant du centre-gauche au centre-droit, a déposé une motion de censure du gouvernement à l’Assemblée nationale. Cette motion transpartisane, cosignée avec des élus de la Nupes, a été déposée en réponse au déclenchement du 49.3 pour faire adopter sans vote la réforme des retraites. Le vote de cette motion nécessite une majorité de 287 voix, mais selon franceinfo, il manquerait entre 20 et 30 voix pour atteindre ce chiffre. Certains députés des Républicains ont exprimé leur soutien à cette motion, mais il semblerait que le nombre de « frondeurs » soit assez faible. Le groupe des Républicains, qui compte 61 députés, a décidé de ne pas voter la motion. Au sein du groupe Liot, il pourrait également manquer quelques voix, les députés non-inscrits manqueraient également de voix. Emmanuelle Ménard et David Habib ont indiqué qu’ils ne voteraient pas la motion, tandis que d’autres députés hésitent encore.