Bien que la commission mixte paritaire ait voté un compromis, il y a des politiciens de droite qui ne sont pas certains de vouloir suivre les directives du parti. Le président du groupe a organisé une réunion mercredi soir pour tenter de rallier ses partisans à sa cause.
À la suite de la commission mixte paritaire sur la réforme des retraites, Olivier Marleix, président de groupe LR, annonce les avancées obtenues lors d’une réunion de groupe avec ses 60 députés, dont la clause de revoyure en 2027 pour éventuellement arrêter le report de l’âge légal à 63 ans et l’amendement sur les carrières longues. Ce dernier prévoit que ceux qui ont commencé à travailler avant l’âge de 21 ans pourront s’arrêter au bout de 43 années de cotisations. Ce compromis répond en partie aux demandes d’Aurélien Pradié et de Raphaël Schellenberger, mais ne convainc pas tous les députés LR.
Maxime Minot, député de l’Oise, se dit dans le brouillard et avoue être tiraillé entre le pour et le contre, deux positions qui coexistent en lui. Toutefois, il apprécie la présentation « pédagogique » qui a été faite lors de la réunion et l’ambiance apaisée qui y régnait. Pour certains, cette réunion s’avère être une séance de câlinothérapie, à l’image de Hubert Brigand, député de Côte d’Or, pour qui cela ne change rien à la ligne de conduite qu’il a adoptée. Il en est de même pour Ian Boucard, député du Territoire de Belfort, qui maintient son vote contre le texte. Il considère que cette réforme ne prend pas en compte les efforts demandés aux travailleurs.
Au moment du pointage final, une dizaine de députés maintenaient leur vote contre le texte, tandis que quelques hésitants pourraient s’abstenir ou rejoindre la trentaine de voix de droite en faveur de cette réforme.