La semaine qui commence le lundi 20 mars ne sera pas facile pour Emmanuel Macron. En effet, une neuvième journée de mobilisation est prévue ce jeudi pour contester la réforme des retraites. Ce mouvement social risque de perturber les transports et les services publics. De plus, l’Assemblée devra examiner des motions de censure dès le début de la semaine prochaine. Ces motions sont des moyens pour l’opposition de protester contre l’action du gouvernement et de le mettre en difficulté. La situation semble donc tendue pour le président de la République qui devra gérer ces différents fronts.
La réforme des retraites sera soumise au vote à l’Assemblée nationale le lundi 20 mars. Le jeudi précédent, la Première ministre avait utilisé le 49-3 pour faire passer le texte, qui était très contesté, sans passer par un vote. Depuis, deux motions de censure ont été déposées en réponse. La première a peu de chances d’aboutir, car elle a été déposée par le Rassemblement National. La deuxième, qui a été déposée par les indépendants de LIOT et consignée par la NUPES, est transpartisane.
Le camp présidentiel compte 250 voix et toutes les oppositions réunies en comptent 257. Pour que la motion soit adoptée, elle devra recueillir 287 voix. Les LR, qui ont 61 voix, ont donc la clé du scrutin. Pour l’instant, seul un petit nombre de membres des LR ont annoncé qu’ils voteraient contre le gouvernement. La France Insoumise espère encore leur soutien. Jean-Luc Mélenchon, le chef de file de la France Insoumise, a déclaré : « On peut quand même espérer que la décision sera prise par un groupe gaulliste, qui se réclame de cette histoire, qu’à un certain moment, ils disent : ‘Basta, on n’est pas pour ça’. »