Au lendemain du vote du Sénat ayant approuvé le projet de loi controversé, un petit groupe de conseillers s’affaire dans l’ombre pour essayer de persuader les députés qui n’ont pas encore pris leur décision. Au sein de l’équipe de la Première ministre, une attention particulière est portée aux élus LR dont les positions sont imprévisibles. Cette tentative pour influencer le vote final promet d’être encore plus intense dans les heures qui suivent, alors que la tension monte avant la décision finale. Les enjeux sont en effet considérables, tant pour les partisans que pour les opposants de la nouvelle législation.
Le gouvernement français cherche actuellement à éviter le recours au 49-3 pour faire adopter la réforme des retraites sans vote. Cela implique une chasse aux voix effrénée, avec une série de tractations, réunions et coups de téléphone, rappelant presque la série « House of Cards ». Les ministres en charge du dossier ont rencontré des députés et des sénateurs de la commission mixte paritaire pour discuter de la version du texte sur laquelle ils devront se mettre d’accord. Cependant, le gouvernement ne sera pas présent lors des négociations. En même temps, les ministres doivent arpenter les plateaux pour s’assurer qu’ils ont une majorité. La calculette est de sortie pour compter les voix et veiller à éviter un passage en force qui serait perçu comme une provocation envers l’opinion publique.
L’objectif est de convaincre les députés qui hésitent encore à voter pour la réforme. En politique, on dit que Les Républicains ont la clé du scrutin, c’est-à-dire qu’ils ont le pouvoir de faire pencher la balance d’un côté ou de l’autre. On les surveille donc de près. Les ministres veulent s’assurer que les députés de droite suivront leurs collègues sénateurs en cas de vote jeudi. « Ça va se jouer à une voix près », craint un député de la majorité.
Olivier Marleix, le président du groupe LR à l’Assemblée Nationale, et Eric Ciotti, le patron du parti Les Républicains, sont particulièrement chouchoutés depuis des semaines. Ils sont considérés comme « des partenaires fiables » par Matignon. D’ailleurs, Elisabeth Borne échange régulièrement avec eux sur les différents points de la réforme des retraites.
Le gouvernement français veut éviter un recours au 49-3 pour faire adopter la réforme des retraites sans vote. Pour ce faire, il est prêt à tout. Les ministres s’activent en coulisses, et le gouvernement veut s’assurer de la fidélité de tous les députés. Les Républicains sont particulièrement surveillés, et leur vote pourrait faire pencher la balance. Olivier Marleix et Eric Ciotti sont des « partenaires fiables » et Matignon travaille avec eux pour s’assurer qu’ils voteront en faveur de la réforme.