Les parlementaires ont débuté leurs échanges mercredi matin dans une séance à huis clos, organisée à l’Assemblée nationale. Les députés et sénateurs ont ainsi pu entamer un débat détaillé dans un cadre plus intimiste. Cette réunion, qui s’est déroulée à l’abri des regards extérieurs, a permis aux élus de discuter librement et d’échanger des avis de manière plus confidentielle. Cette pratique permet souvent de faciliter les discussions et d’aboutir à des compromis plus rapidement. En somme, cette réunion à huis clos a permis aux parlementaires de travailler plus en profondeur les sujets à l’ordre du jour.
Les parlementaires français ont trouvé un accord sur le projet de réforme des retraites le mercredi 15 mars. Les dissensions ont été résolues lors de la réunion de la commission mixte paritaire. Ils ont notamment adopté l’article 7 qui prévoit l’augmentation de l’âge légal de départ de 62 à 64 ans. L’accord a été atteint après plus de huit heures de débats avec 10 voix contre 4 en faveur du report de l’âge légal : la commission mixte étant principalement composée de parlementaires qui soutiennent cette mesure.
Le projet de loi devrait être présenté à l’Assemblée nationale et au Sénat le jeudi suivant. Bien que le Sénat ait déjà approuvé le texte en première lecture, son adoption par l’Assemblée reste incertaine, notamment en raison de l’opposition de certains membres de la droite. Dans ce contexte, le ministre du Travail, Olivier Dussopt, s’est réjoui sur Twitter et a déclaré : « Nous serons au rendez-vous au Sénat puis à l’Assemblée nationale pour confirmer ces conclusions ».
Cependant, tous les membres de l’opposition ne sont pas satisfaits de cet accord. La cheffe des députés insoumis, Mathilde Panot, a critiqué l’accord entre le gouvernement et la droite, le qualifiant de « ficelé ». Le socialiste Arthur Delaporte a également promis de poursuivre le combat dans le Parlement et dans les rues. Quant au député RN Thomas Ménagé, il a dénoncé l’entrée des députés de droite dans la majorité.
Le chef des députés LR, Olivier Marleix, a salué une « avancée » sur les carrières longues à la sortie de la réunion. Cette question est importante car une partie de ses collègues, notamment le député du Lot Aurélien Pradié, ont fait de cette mesure un cheval de bataille pour voter ou non la réforme. En somme, l’accord trouvé par les parlementaires est controversé et beaucoup d’opposition persiste à son adoption.