Le chef de file des sénateurs Les Républicains a déclaré que pour obtenir les voix de la droite, le gouvernement ferait bien de prêter une oreille attentive à ses conseils. Il a souligné que la droite était un acteur majeur du paysage politique et que son soutien était donc crucial pour le gouvernement. Si le gouvernement souhaite rassembler une majorité solide à l’Assemblée nationale, il lui serait donc bénéfique d’entendre toutes les propositions et recommandations de la droite. Cependant, il a également précisé que la droite ne se contenterait pas de suivre aveuglément les décisions du gouvernement, mais qu’elle travaillerait en collaboration avec celui-ci pour parvenir à des solutions efficaces et responsables.
Le président du groupe Les Républicains au Sénat, Bruno Retailleau, a prévenu sur France Inter qu’il n’y aurait pas de commission mixte paritaire conclusive sans CDI seniors. Cette commission, composée de 7 sénateurs et de 7 députés, se réunit actuellement afin de tenter de trouver un consensus sur la réforme des retraites. Le patron des sénateurs LR a fixé une ligne rouge, à savoir le CDI seniors, voté par le Sénat contre l’avis du gouvernement et malgré l’opposition de la gauche.
Ce nouveau type de contrat à durée indéterminée est destiné aux salariés âgés d’au moins 60 ans et exonère l’employeur de cotisations famille. Bruno Retailleau estime que cela aidera à embaucher des gens qui sont au chômage. Il souligne que l’on ne peut pas reculer de deux ans l’âge légal de départ à la retraite sans se préoccuper de l’emploi des seniors.
Pour Bruno Retailleau, le gouvernement a intérêt à l’écouter s’il souhaite pouvoir compter sur les voix des parlementaires de la droite lors du vote à l’Assemblée nationale, où l’exécutif dispose d’une majorité relative. Il considère que la demande faite par plusieurs députés Nupes de rendre publics les travaux de la CMP relève d’une méthode de guignolisation de la vie politique. Il y voit l’exemple parfait d’une démocratie spectacle. Pour Bruno Retailleau, c’est le huis clos de la commission qui permet la souplesse des débats. Il ajoute que, si on fait entrer les caméras, on fausse ce huis clos et il n’y a plus d’échanges naturels et spontanés.