D’après des personnes ayant assisté à une réunion à l’Élysée ce mardi matin, le chef de l’État prévoit de réorganiser l’agenda législatif. Il ne s’agit donc pas d’un abandon pur et simple de la réforme envisagée, mais plutôt d’une réflexion sur la stratégie à adopter pour la mener à bien. Il semble donc que le gouvernement ne souhaite pas abandonner cette réforme, mais plutôt prendre le temps de la peaufiner et de s’assurer de sa faisabilité et de sa pertinence au vu de l’actualité politique du moment. Cette décision du président peut être considérée comme une réponse à la pression exercée par les différents acteurs politiques et sociaux qui ont exprimé leur mécontentement face à cette réforme, certains allant même jusqu’à appeler à la mobilisation et à la grève. Face à cette situation complexe, il semble donc que l’exécutif cherche avant tout à trouver un compromis satisfaisant pour toutes les parties prenantes.
Le lendemain du rejet, par une courte majorité, des motions de censure déposées par l’Assemblée nationale à l’encontre du gouvernement, Emmanuel Macron a affirmé lors d’une réunion à l’Elysée qu’il n’envisageait ni de dissoudre l’Assemblée, ni de remanier le gouvernement. C’est ce qu’ont rapporté quelques participants à cette réunion auprès de France Inter et de 42mag.fr. Le président de la République a également écarté l’idée de convoquer un référendum sur la réforme des retraites.
Lors de cette réunion, Emmanuel Macron a évoqué l’avenir des réformes législatives en indiquant que l’on devrait « légiférer moins, faire plus de règlementaire » et « plus de vie quotidienne ». « On reprogramme l’agenda législatif », a-t-il ajouté. Des cadres de la majorité ont suggéré que la pacification soit réalisée avant de tirer d’autres leçons. Ils ont déclaré que le gouvernement ferait le point sur la direction et la méthode de l’action politique dans les deux ou trois semaines à venir.
En conséquence, l’examen du projet de loi immigration prévu pour début mars au Sénat pourrait être reporté.